Affaire de la sextape : 230.000 euros saisis sur le compte de Benzema

Affaire de la sextape : 230.000 euros saisis sur le compte de Benzema

La somme de 230.000 euros, que Karim Benzema avait été condamné à verser à Mathieu Valbuena par le tribunal de Versailles lors de son jugement dans l'affaire de la sextape en novembre, a été prélevée sur le compte de l'attaquant du Real Madrid, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier.

Le 24 novembre, le tribunal avait condamné Karim Benzema à un an de prison avec sursis et à une amende de 75.000 euros pour complicité de tentative de chantage sur son ancien coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena. En ce qui concerne l'action civile, les cinq prévenus ont été condamnés à verser solidairement à Mathieu Valbuena une somme de 150.000 euros en réparation du préjudice moral. Cette condamnation a été exécutée à titre provisoire. En outre, l'attaquant vedette du Real Madrid et de l'équipe de France a été condamné à rembourser 80.000 euros de frais de justice à la partie civile. Karim Benzema et son avocat Antoine Vey ont fait appel de la décision.

Comme il n'a pas payé les 230.000 euros réclamés par Mathieu Valbuena dans le cadre de la plainte civile, sa défense a fait saisir cette somme sur un compte bancaire français de Karim Benzema par l'intermédiaire d'un huissier de justice le vendredi 21 janvier. Cela a entraîné le blocage partiel de ce compte, comme l'a expliqué une source proche du dossier. La défense de Karim Benzema avait demandé que cette somme de 230.000 euros soit placée sous séquestre jusqu'au procès en appel. "Ce sont les conséquences logiques de la décision de paiement immédiat. Nous avons demandé un règlement à l'amiable qui n'a jamais eu lieu, donc nous avons fait un pas de plus", a réagi auprès de l'AFP Paul-Albert Iweins, l'avocat de Mathieu Valbuena.

Après la condamnation de son client, Me Cormier, l'un des avocats de Karim Benzema, avait exprimé sa "colère" et s'était dit "abasourdi" par une "sanction très lourde, injuste et sans preuve". Le président de la 7e chambre du tribunal correctionnel de Versailles avait estimé dans son jugement que Karim Benzema, absent à l'audience, avait "personnellement participé, par des subterfuges et des mensonges, à amener son coéquipier à se soumettre au chantage".