Un mois après la défaite de l'Algérie face au Cameroun en match retour des play-offs de la Coupe du monde, la rancœur est toujours aussi tenace du côté algérien. Les principaux griefs concernent bien sûr l'arbitrage de Bakary Gassama, qualifié de "scandaleux" par le président de la Fédération algérienne et à l'origine du recours déposé auprès de la FIFA, dont la réponse se fait toujours attendre.
Dimanche, Djamel Belmadi a non seulement annoncé qu'il restait à la tête des Fennecs, mais il a également tenu des propos très durs à l'égard de l'arbitre gambien, provoquant la colère du Cameroun qui n'a pas mis longtemps à lui répondre. "La Fédération camerounaise de football est très préoccupée par les propos tenus par M. Djamel Belmadi, sélectionneur et entraîneur des Fennecs d'Algérie, le 24 avril 2022, à l'issue du match de la zone africaine de la Coupe du monde 2022 au Qatar", a fait savoir la fédération, ajoutant que "le Cameroun se réserve le droit de porter l'affaire devant la commission d'éthique de la Fifa dans les prochains jours". La Fécafoot conteste ces allégations calomnieuses instillées de manière allusive et formulées à plusieurs reprises par les dirigeants du football algérien".
Mercredi, l'Algérie a publié un communiqué faisant suite aux propos tenus par son président mardi soir. L'Algérie n'a rien contre le Cameroun, avec lequel elle entretient "d'excellentes relations amicales et fraternelles", mais l'arbitrage de Bakary Gassama a faussé le jeu.
Destins brisés, épopées dramatiques, injustices
"A aucun moment, dans l'interview à laquelle se réfère ce communiqué, la FAF et le sélectionneur national Djamel BELMADI n'ont fait allusion, cité ou même accusé la FECAFOOT ou toute autre fédération ou instance internationale. En revanche, ils ont dénoncé à maintes reprises le comportement de certains arbitres dont les décisions et les attitudes ont influencé négativement le déroulement, voire le résultat d'un match", écrit la Fédération algérienne, précisant que "la FAF, à l'instar de toute autre fédération dans le monde, a exercé son droit légitime de défendre ses intérêts auprès des instances internationales compétentes, et ce, conformément à la réglementation en vigueur".
"Comme la FECAFOOT, la FAF est fondamentalement attachée aux valeurs et aux vertus du sport et a toujours accepté loyalement et dans un esprit de fair-play les résultats qui lui étaient défavorables, sans murmurer ni accuser qui que ce soit. Elle a ajouté : "L'histoire du football est riche en destins brisés, en épopées dramatiques, mais aussi en injustices, notamment en ce qui concerne les arbitres. Dénoncer le comportement de certains arbitres s'inscrit dans un intérêt général auquel la plupart des acteurs du football adhèrent, pour le bien et la préservation de l'intégrité du jeu sur notre cher continent, auquel nous appartenons, dont nous partageons les valeurs et dont nous jalousons l'honneur et l'image".