Evra laisse tomber un nom et une piste

Evra laisse tomber un nom et une piste

Près de douze ans après la Coupe du monde 2010, Patrice Evra a une idée de l'identité de la taupe dans les vestiaires de l'équipe de France.

"Le problème de l'équipe de France n'est pas Anelka, mais le traître qui se trouve parmi nous. Nous devons éliminer ce traître du groupe". Cette phrase de Patrice Evra au lendemain de l'exclusion de Nicolas Anelka, accusé d'avoir insulté Raymond Domenech à la mi-temps du match France-Mexique lors de la Coupe du monde 2010, est restée dans les mémoires. L'épisode de Knysna, avec en point d'orgue la grève des joueurs de l'équipe de France, est une tache indélébile dans l'histoire des Bleus.

Et douze ans plus tard, invité de BFM TV, Patrice Evra a fait quelques révélations, notamment sur la fameuse recherche de la taupe. "Beaucoup se posent la question, certains disent que c'est un grand joueur de l'équipe de France, d'autres disent que c'est carrément le sélectionneur. Mais j'espère qu'il dort bien la nuit", a-t-il déclaré, regrettant au passage le procès fait à Nicolas Anelka, qui n'aurait d'ailleurs jamais tenu les propos montrés en une de L'Equipe.

Raymond Domenech a confisqué les clés du coureur.

" Cette phrase est fausse. Nicolas Anelka avait décidé de s'excuser auprès du groupe et de l'entraîneur, mais pas en public. Quand j'ai dit à Raymond : "Nico est prêt à s'excuser", il m'a répondu : "Je ne peux rien faire de plus, Pat". Je n'aime pas l'injustice", a-t-il dit, ajoutant : "Je n'aime pas l'injustice. S'il avait dit ça (Anelka)... mais ce n'est pas comme ça. Il a ensuite été lynché. Il se passe plusieurs choses dans les vestiaires, et même pire. Que ça soit sorti comme ça...".

Et Patrice Evra de corriger quelques autres contre-vérités, notamment en ce qui concerne son refus de descendre du bus. "Il y a beaucoup de détails importants à Knysna. Quand les gens disent que nous ne sommes pas descendus du bus, non. Nous sommes descendus du bus et avons signé des autographes aux jeunes qui voulaient assister à l'entraînement", s'est-il souvenu. Lorsque nous sommes remontés dans le bus, Raymond Domenech a confisqué les clés du chauffeur et nous avons été pris en otage. Il faut remettre les choses à leur place".

L'ancien Monégasque est également revenu sur l'épisode de la lettre que Raymond Domenech avait lue après cette séquence, alors qu'il voulait la lire en tant que capitaine. "Les gens dans le bus m'ont dit de la lire et il (Domenech) m'a enlevé le papier. Je lui ai dit que c'était à moi de le lire. Cela signifiait qu'il s'opposait à la fédération et ils avaient cette excuse pour le licencier", a-t-il raconté, regrettant que l'histoire ait pris une telle ampleur : "On ne se rendait pas compte de l'impact de la situation. C'est devenu politique, Roselyne Bachelot (ministre des Sports de l'époque, ndlr) est venue nous voir et nous a ensuite détruits à l'Assemblée. En 2010, il y avait un problème sur le sujet des retraites, la France était en crise et nous avons été utilisés comme boucs émissaires".