Guardiola, l'entraîneur qui "étouffe" ses joueurs

Guardiola, l'entraîneur qui "étouffe" ses joueurs

Après le nouvel échec de Manchester City en Ligue des champions, l'approche tactique très poussée de Pep Guardiola est pointée du doigt.

Encore un échec. Cette saison encore, Pep Guardiola n'offrira pas à Manchester City la première Ligue des champions de son histoire. Les Skyblues ont échoué mercredi soir contre le Real Madrid et ont été balayés 4-3 (1-3 a.p.) dans les dernières minutes du match retour à Santiago-Bernabeu.

Il est toujours cruel de battre une équipe qui semblait supérieure pendant presque toute la durée du match avant de s'effondrer en quelques minutes seulement. Une équipe qui, avec un peu plus de réussite, sans le sauvetage miraculeux de Ferland Mendy par exemple, aurait probablement éteint l'espoir de voir les Madrilènes se révolter en prenant trois buts d'avance. Mais cela n'a pas eu lieu, et c'est un peu la faute de Guardiola, estime Dietmar Hamann.

"Quand on donne des responsabilités aux joueurs, ils agissent de manière responsable", a écrit l'ancien international allemand sur Twitter.Si vous essayez de jouer le jeu à leur place, ils ne le feront pas. Guardiola étouffe ses équipes et empêche ses joueurs de prendre leurs propres décisions. Comparez cela avec les équipes d'Ancelotti ou de Klopp".

Sa dernière victoire en C1 remonte à 2011.

L'approche tactique de Guardiola a permis à Manchester City de s'imposer comme la force dominante du football anglais et de devancer Liverpool d'un petit pas ces dernières années. En revanche, les Skyblues n'ont jamais réussi à faire quelque chose en C1 et ont régulièrement perdu contre des équipes supposées inférieures (Monaco, Liverpool, Tottenham, Lyon, Chelsea et ensuite le Real). La méthode Guardiola trouve-t-elle ses limites dans les grands matchs ? Avec le FC Bayern, le Catalan avait également échoué en Ligue des champions, alors que le Bayern avait triomphé la saison précédant son arrivée. Guardiola n'a donc plus gagné en C1 depuis ses titres de 2009 et 2011 avec la génération dorée du Barça (Messi, Xavi, Iniesta...).

Hamann estime que "sur un tableau noir, on ne peut pas gagner de match. Dès que le coup d'envoi est donné, les joueurs doivent prendre des décisions et ce n'est pas la première fois qu'une de leurs équipes prend les mauvaises décisions au mauvais moment". Au-delà des quelques minutes où Man City a encaissé trois buts, Hamann souligne également l'impuissance des Skyblues pendant les 25 minutes de temps additionnel où ils ont dû pousser pour égaliser. L'ancien joueur de Liverpool n'a "jamais vu une équipe aussi impuissante" que Man City à ce moment-là. "Normalement, vous avez toujours une dernière chance, mais ils n'en ont pas eu une seule", a-t-il ajouté. Et le rêve était à nouveau terminé....