Il est parti l'hiver dernier, bien plus tôt que prévu. Juninho, le meilleur joueur de l'histoire du club et une véritable légende, n'a pas réussi à s'imposer comme directeur sportif de l'Olympique lyonnais.
Le Brésilien ne manquait pas d'envie, mais son enthousiasme était tempéré par certains comportements, comme l'explique le magazine So Foot dans le sujet qui lui est consacré. Juninho savait qu'il n'était plus sous les feux de la rampe depuis l'échec de Sylvinho et n'osait plus prendre de décisions", peut-on y lire. Il trouvait aussi que (Rudi) Garcia était trop laxiste avec (Houssem) Aouar et qu'il accordait trop de libertés et d'avantages à Memphis Depay. La mentalité des footballeurs d'aujourd'hui l'a un peu choqué".
Le rôle de directeur sportif comporte un aspect diplomatique qui ne convenait visiblement pas à Juninho. "C'est une personne réelle et complète, ce qui peut être un inconvénient dans ce milieu. Il faut être politique et cajoler un joueur, je ne suis pas sûr que ça lui plaise", explique son ancien coéquipier Jean-Marc Chanelet.
Juninho voulait un autre entraîneur
Juninho, 47 ans, a découvert le leadership, qui n'était peut-être pas fait pour lui. "Il ne remplissait aucune des fonctions traditionnelles d'un directeur sportif. Dans le meilleur des cas, il aurait dû être un ambassadeur de l'OL", explique un agent de joueur dans le magazine So Foot.
Avant Rudi Garcia et Peter Bosz, Juninho avait commencé son mandat en nommant son compatriote Sylvinho entraîneur, ce qui allait être un terrible échec, son péché originel. Mais le Brésilien avait un autre entraîneur dans le collimateur : Fernando Diniz. "Nous avions commencé à échanger en amont, il aimait ce que mes équipes proposaient. Juninho avait une vision du football similaire à la mienne : dominer le jeu, bien jouer, gagner tout en faisant plaisir aux supporters", a expliqué le Brésilien de 47 ans, qui a connu ces dernières années de nombreux clubs comme l'Athletico Paranaense, Fluminense, São Paulo, Santos ou plus récemment Vasco da Gama.