Après près de 12 ans sur le plateau du Canal Football Club, dont il était devenu le visage emblématique plus encore qu'Hervé Mathoux, l'animateur historique du CFC, Pierre Ménès a dû se résoudre à quitter Canal+ l'été dernier. Cela faisait suite aux accusations d'agressions sexuelles dont il avait fait l'objet après la diffusion du documentaire de Marie Portolano "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste".
Après s'être lui-même retiré de l'émission au moment du déclenchement de la tempête, Pierre Ménès avait un temps espéré revenir sur le devant de la scène du CFC. Mais face aux nombreuses révélations qui se sont enchaînées et aux déclarations de certains salariés de Canal, les responsables de la chaîne cryptée n'ont eu d'autre choix que de lui montrer la porte. L'ancien reporter du quotidien sportif français L'Equipe a voulu faire payer son départ au prix fort.
Il a déclaré : "Je ne partirai pas pour moins d'un million d'euros", alors que l'hypothèse d'un licenciement prenait de plus en plus d'ampleur. A l'automne dernier, on parlait encore de 500.000 euros, mais selon Le Monde, un chèque de 400.000 euros a scellé la fin de son aventure à Canal. Pierre Ménès aurait reçu 237.000 euros d'indemnités de licenciement et 162.000 euros pour "réparer le préjudice moral subi par M. Ménès du fait de la médiatisation des faits à l'origine de leur différend, qui a incontestablement dégradé l'image de M. Ménès et l'a profondément affecté moralement, comme l'ont confirmé ses médecins, mais aussi par les conséquences professionnelles de cette médiatisation sur les capacités de M. Ménès à se repositionner", selon l'accord entre les deux parties.