Le grand fiasco du football français

Le grand fiasco du football français

Suite à l'élimination des trois pays d'Afrique du Nord lors de la Coupe d'Afrique des Nations au Cameroun, peu de joueurs formés en France figurent cette année parmi les quatre derniers de la compétition.

La finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 a opposé l'Algérie, composée de 14 Français de naissance, au Sénégal, qui compte 10 doubles nationaux de l'Hexagone. Les deux entraîneurs nationaux, Djamel Belmadi et Aliou Cissé, ont grandi à Champigny-sur-Marne, la même ville. Bien entendu, de nombreux joueurs formés en France ont participé à la CAN camerounaise. Mais ils ne seront plus que 19 dans le dernier carré (Burkina Faso-Sénégal mercredi et Cameroun-Égypte jeudi).

L'élimination de l'Algérie de Riyad Mahrez au premier tour, puis celle du Gabon, de la Guinée, des Comores, de la Côte d'Ivoire, de la Tunisie et enfin du Maroc ont mis hors-jeu une grande partie de ces joueurs français qui avaient choisi de représenter fièrement leur pays d'origine. Les internationaux tunisiens Dylan Bronn, Ellyes Skhiri ou Wahbi Khazri et les internationaux marocains Romain Saïss, Imran Louza ou Sofiane Boufal ont rendu les armes en quart de finale.

Le Cameroun devant le Sénégal

Ce n'est pas l'équipe nationale du Sénégal, mais celle du Cameroun qui compte le plus de joueurs issus des centres de formation français, avec 9 éléments contre 8. Jean-Charles Castelletto (né à Clamart, formé à l'AJA), Harold Moukoudi (né à Bondy, formé au HAC), Jérôme Onguéné (élevé à Mulhouse, formé à Sochaux), Enzo Ebosse (né et formé à Amiens), Yvan Neyou (élevé en région parisienne, formé à l'AJA), James Léa Siliki (né à Sarcelles, formé à Guingamp), Stéphane Bahoken (né à Grasse, formé à Nice), Karl Toko Ekambi (né à Paris, formé au PFC) ainsi que le gardien Devis Epassy (né à Soisy, formé au Stade Rennais) sont les lions indomptables issus du football français.

Chez les Lions de la Teranga, on retrouve bien sûr Édouard Mendy (né à Montivilliers, formé au HAC), Kalidou Koulibaly (né à Saint-Dié-des-Vosges, formé au FC Metz), Abdou Diallo (né à Tours, formé à l'AS Monaco), Bouna Sarr (né à Lyon, formé à l'OL), Fodé Ballo-Touré (né à Conflans-Sainte-Honorine, formé au PSG), Nampalys Mendy (né à La Seyne-sur-Mer, formé à Monaco), Pape Gueye (né à Montreuil, formé au HAC) et Boulaye Dia (né à Oyonnax, formé à Jura Sud). Sans oublier qu'Idrissa Gueye, Pape Matar Sarr, Ismaïla Sarr et Habib Diallo ont tous été recréés en France, où ils sont arrivés à leur majorité.

Un seul Français au Burkina

Enfin, dans l'effectif du Burkina Faso, Steeve Yago, formé au TFC, est un autre Francilien dans cette CAN (natif de Sarcelles), tandis que Bertrand Traoré a intégré le centre de formation de l'AJA à 13 ans (avant de rejoindre Chelsea quatre ans plus tard). Chez les Egyptiens, aucun joueur n'est né à l'étranger et Mohamed Salah est l'un des rares pharaons à ne pas avoir été formé au Zamalek ou à Al Ahly. S'il mène son pays au titre, le pied gauche de Liverpool pourrait être désigné meilleur joueur du tournoi et détrôner le milieu de terrain algérien Ismaël Bennacer, formé à Arles-Avignon.