Mohamed Magassouba, l'entraîneur des Aigles du Mali, est sur le point de terminer son mandat. Controversé après l'élimination malheureuse de l'équipe en huitièmes de finale de la CAN, l'entraîneur local a été supervisé par un groupe d'anciennes stars comme Frédéric Kanouté, Cédric Kanté, Momo Sissoko, Eric Chelle et Seydou Keita en vue des play-offs de la Coupe du monde 2022, qui auront lieu les 25 et 29 mars contre la Tunisie.
Est-ce une raison pour que l'homme de 64 ans prenne du recul ? Si l'on en croit sa récente intervention sur la radio RFI, ce n'est pas du tout le cas. S'estimant victime d'un lynchage médiatique, le sélectionneur national a répliqué. "Les critiques que nous recevons ne sont pas objectives. Ce sont des personnes mal intentionnées qui nous tirent vers le bas et nous traînent dans la boue", a déclaré Mohamed Magassouba.
Les
mots
dursde la fédération
Ces propos ne sont pas passés inaperçus à Bamako et ont donné une leçon à l'entraîneur. Mercredi, la Fédération malienne l'a recadré publiquement.
"Lors de votre récente intervention sur RFI Mandekan (antenne mandingue de la station, ndlr), vous avez tenu des propos discourtois et désobligeants qui ont suscité l'exaspération des acteurs du football malien", peut-on lire dans la lettre signée par le secrétaire général de la fédération. Cette attitude déplacée est certainement très mal vécue par la Fémafoot qui souhaite plutôt un rassemblement et une grande mobilisation autour de l'équipe nationale et appelle à se mobiliser pour une qualification historique à la Coupe du monde. Nous le condamnons fermement et vous envoyons un avertissement. En espérant que vous comprendrez que votre rôle de sélectionneur national vous oblige à la retenue et au respect de tout le peuple malien, veuillez agréer, Monsieur Magassouba, l'expression de notre profond respect". On voit mal comment Mohamed Magassouba pourrait encore sauver son poste, quelle que soit l'issue du barrage entre les Aigles du Mali et les Aigles de Carthage.