Le début de la nouvelle saison de l'équipe de France a été beaucoup plus mouvementé que prévu. Avec deux matchs amicaux sans enjeu contre la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud, le programme des Bleus ne s'y prêtait guère. Kylian Mbappé, l'attaquant parisien, avait accepté de participer aux opérations marketing organisées par la Fédération française de football avec ses partenaires. Cette attitude a fait des vagues.
Si l'on en croit son entourage, l'ancien Monégasque souhaiterait renégocier l'accord qui lie chaque international à la FFF depuis la Coupe du monde 2010 et avoir un droit de regard sur les sponsors auxquels il est associé via l'équipe de France. Delphine Verheyden, l'avocate du champion du monde tricolore, l'a expliqué dans le quotidien sportif français L'Equipe. "Il est important que les joueurs soient en phase avec les publicités auxquelles ils participent. Ils ont un rôle de modèle pour leur jeune public. Ce rôle doit être géré avec précaution", a-t-elle déclaré.
Mbappé veut une clause de conscience
Après la Coupe du monde, Kylian a essayé de toujours garder une ligne de conduite dans ses choix, malgré le nombre incroyable de propositions qui lui ont été faites", a-t-elle expliqué. Au lieu de consommer des aliments qui pourraient conduire à l'obésité, il aurait fait un choix en allant chez "Good Goût", une marque d'aliments bio pour enfants. Cela ne veut pas dire qu'il est lui-même totalement irréprochable dans ce qu'il consomme, mais plutôt qu'il veut faire passer les bons messages aux plus jeunes qui sont influencés par leurs idoles".
Et le conseil bondynois de pointer du doigt les limites de la convention que chaque international tricolore doit signer depuis Knysna. "Ce document entre en vigueur au moment de sa signature et expire cinq ans après la fin de sa carrière professionnelle. C'est la première chose qui nous pose problème. Pour Kylian, il devrait donc s'étendre grossièrement de ses 18 ans à ses 40 ans. Il n'est pas réaliste de prendre un engagement aussi long", a-t-elle regretté. Cet accord a été rédigé en 2010 et le monde de 2022 n'a plus rien à voir avec le monde d'après Knysna. Pour nous, c'est mathématique et philosophique".
Face à cette situation, l'avocate de Kylian Mbappé attend une réponse rapide de la Fédération française de football. "Sans attendre et avant le dernier shooting de septembre qui couvrira la Coupe du monde, revoyez l'accord. Il n'est plus possible pour la FFF de travailler de cette manière et avec cet accord initial sans en parler avec les joueurs à chaque début de saison", a-t-elle averti. Au vu de la situation actuelle, que se serait-il passé si une entreprise russe avait été sponsor de la FFF ? Dans ce cas, les joueurs n'auraient pas eu la possibilité de refuser de faire de la publicité pour cette marque. Ils doivent avoir la possibilité d'avoir une sorte de clause de conscience".