Si l'on pouvait donner un conseil au staff technique du Paris Saint-Germain, ce serait celui-ci : ne comptez pas trop sur Sergio Ramos. Ces derniers mois, le défenseur espagnol a donné trop peu de garanties sur son état physique pour être considéré comme une alternative crédible pour un match aussi important que PSG-Real en Ligue des champions.
L'ancien capitaine madrilène a rechuté à quelques jours de l'important huitième de finale et si son absence n'a pas encore été annoncée, elle est de plus en plus probable. Après le genou, c'est au tour des mollets de Ramos de grincer. Jean-Marcel Fercet, l'ancien médecin de l'équipe de France, qualifie cette maladie de "syndrome des vieux mollets".
Un problème difficile à cerner
"J'en ai vu beaucoup au cours de ma carrière. Ces blessures sont très embêtantes parce qu'on ne peut jamais vraiment prévoir leur évolution", explique l'ancien "doc" des Bleus dans Le Parisien. Pour Ramos, cela signifie que son retour est repoussé de semaine en semaine (ce fut le cas pour lui entre septembre et novembre) et que le PSG laisse planer le doute sur son état : "Sergio Ramos poursuit sa préparation physique", s'est parfois contenté de dire le PSG dans son communiqué médical.
Pour les joueurs, les problèmes de mollets deviennent de plus en plus complexes à l'approche de l'âge de Ramos (35 ans, bientôt 36). "Quand ce tissu (dans les mollets) perd sa flexibilité, c'est une zone qui devient de plus en plus vulnérable. Il se peut alors que, si l'on a peur pour un mollet, on le soulage et on surmène l'autre. Ou alors, la rééducation s'est beaucoup concentrée sur le mollet gauche pour lui redonner de l'élasticité, et moins sur le mollet droit".
C'est le cas de Ramos, qui n'est pas du tout en mesure d'enchaîner les matchs : seulement 10 en 2021, dont trois pour le PSG. Après son premier match avec Paris fin novembre à Saint-Étienne, il a manqué les trois suivants pour se remettre d'aplomb. En 2022, il enchaîne avec une titularisation avant de retourner à l'infirmerie. Son corps lui refuse de jouer pleinement au football", résume Le Parisien. Un casse-tête pour le PSG et un problème pour le Sévillan, qui se bat pour que la fin de sa carrière n'arrive pas plus tôt que prévu".