La nuit a réservé une sacrée surprise au perchiste français Renaud Lavillenie, qui était venu à Rio défendre son titre olympique acquis à Londres 2012. Après un beau parcours jusqu'en finale, il ne remporte en définitive que la médaille d'argent, muselé par l'athlète brésilien Thiago Braz Da Silva qui a sorti un saut à 6,03m, pulvérisant au passage son record personnel de 10 centimètres. Forcément très déçu, le Français perd son titre olympique.
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Les conditions n'étaient pas optimales pour le saut à la perche cette nuit à Rio de Janeiro. En dépit du vent et de la forte pluie qui ont interrompu le concours, Renaud Lavillenie est pourtant parvenu à franchir 4 barres au premier essai, dont le record olympique à 5,98m. Plutôt confiant sur ses chances de victoire finale, le Français ne s'attendait certainement pas à voir sortir du néant le Brésilien Thiago Braz Da Silva, qui a sauté 6,03m dès son deuxième essai et a estomaqué ses concurrents. Lavillenie a échoué par la suite à deux reprises à 6,03m, avant de tenter vainement un dernier saut à 6,08m, sous les sifflets invraisemblables du public brésilien. Il a par conséquent abandonné le titre olympique qu'il était venu défendre au nouveau champion local.
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Renaud Lavillenie n'a donc pas réussi à égaler la performance de Bob Richards, seul perchiste à ce jour à être parvenu à conserver son titre olympique (médaillé d'or en 1952 et 1956). Il avait pourtant réussi à distancer la plupart de ses sérieux rivaux, notamment le champion du monde en titre canadien Shawnacy Barber. Sa médaille d'argent a un goût amer. Même s'il tient à ne pas minimiser le fait d'avoir remporté une nouvelle médaille olympique, il n'a pas digéré les sifflets du public à l'encontre des adversaires du vainqueur brésilien. Il a ainsi déclaré :
"J’ai quand même remporté une deuxième médaille olympique, c’est quelque chose qu’il ne faut pas dénigrer. Mais je ne pourrai pas partir de Rio avec le sourire. Quand tu te fais huer alors que tu pratiques ton sport… il y a une vraie frustration, une vraie déception de voir qu’aux Jeux Olympiques, il n’y a aucune valeur de fair-play de la part du public."