Formule E : tout sur la saison 8

Formule E : tout sur la saison 8

La huitième saison du championnat du monde de Formule E débute ce week-end avec l'ePrix de Dariya. Nous jetons un coup d'œil sur les forces en présence et les nouveautés qui vont marquer la saison.

Cinq mois après le titre remporté par Nyck de Vries et Mercedes, la Formule E entame ce week-end sa huitième saison. Pour sa deuxième année sous la bannière du championnat du monde, la discipline 100 % électrique a quelque peu changé ses habitudes avant la révolution "Gen3". Alors que de nouveaux visages ont fait leur apparition dans les sièges de course et qu'un constructeur a tiré sa révérence, le règlement a évolué pour tirer les leçons de certains événements qui se dérouleront en 2021 et permettre plus de spectacle. Voici un aperçu de ces évolutions à l'approche de l'ePrix de Dariya.

Pilotes et écuries : Audi et BMW sont partis, Giovinazzi est arrivé !

Alors qu'il y avait encore 24 voitures sur la grille de départ la saison dernière, il n'y en aura plus que 22 en 2022. Cela s'explique par le fait qu'après sept ans en Formule E, le constructeur allemand Audi a décidé de tirer sa révérence pour se concentrer sur le Dakar, les courses d'endurance et éventuellement la Formule 1, et que son écurie a cessé ses activités. Une autre marque allemande, BMW, a décidé de quitter la discipline, mais son partenaire Andretti poursuit son engagement, avec l'arrivée d'Oliver Askew, ancien pilote McLaren en IndyCar Series, aux côtés de Jake Dennis. L'Américain est l'un des trois pilotes à rejoindre la Formule E cette saison, aux côtés de Dan Ticktum pour l'écurie chinoise NIO et surtout d'Antonio Giovinazzi pour Dragon-Penske. L'Italien, qui avait été écarté par Alfa Romeo en Formule 1, a donc retrouvé un baquet en plus de son rôle de réserviste chez Ferrari. Après le retrait d'Audi, Lucas di Grassi a lui aussi dû trouver une nouvelle place et a rejoint l'équipe Venturi, propulsée par Mercedes, pour y remplacer le Français Norman Nato, qui laisse Jean-Eric Vergne comme seul représentant tricolore chez DS Techeetah. Max Günther, quant à lui, a quitté Andretti pour Nissan, où il remplacera Oliver Rowland, désormais pilote Mahindra. Cependant, le départ de Mercedes et l'arrivée de Maserati sont déjà annoncés pour la saison prochaine.

Calendrier : Seize tours de piste... mais aucun à Paris

La huitième saison offrira le calendrier le plus complet de l'histoire de la Formule E. Après deux années perturbées par la pandémie du coronavirus, le championnat du monde des voitures électriques proposera pas moins de seize courses dans pas moins de dix villes. Après les deux courses d'ouverture à Dariya (28 et 29 janvier), le paddock se déplacera à Mexico (12 février) puis en Europe. Deux courses auront lieu à Rome (9 et 10 avril) avant celle de Monaco (30 avril), qui se déroulera désormais chaque année sur le circuit historique de la Principauté. Berlin (14 et 15 mai) sera suivie d'un détour par l'Asie et Jakarta (4 juin), qui accueillera le championnat pour la première fois, ainsi que Vancouver (2 juillet), qui réintroduira le Canada dans le calendrier après deux courses à Montréal en 2017. Une excursion nord-américaine se poursuivra aux Brooklyn Docks de New York (16 et 17 juillet). Londres est également de nouveau au programme (30 et 31 juillet), mais ne sera pas la finale du championnat. En effet, pour sa première apparition, c'est Séoul qui tiendra ce rôle (13 et 14 août). Après quatre éditions en 2016 et 2019, l'ePrix de Paris ne reviendra pas en 2022. Un calendrier qui peut bien sûr encore évoluer en fonction de l'état de santé.

Format : les qualifications et les courses revues et corrigées.

Après les soucis connus en 2021, les organisateurs de la Formule E ont pris le taureau par les cornes. Le format des qualifications, longtemps critiqué par les pilotes pour son manque d'équité, a été entièrement revu. Les 22 pilotes sont désormais répartis en deux groupes de onze en fonction du classement du championnat, les positions paires étant d'un côté et les impaires de l'autre. Chaque groupe dispose de dix minutes sur la piste pour réaliser le meilleur temps possible avec une puissance maximale disponible de 220kW (300 CV). Les quatre premiers de chaque groupe se qualifient pour un ... système à élimination directe avec des quarts de finale, des demi-finales et une finale, dans laquelle les pilotes ne doivent effectuer qu'un seul tour avec une puissance disponible de 250kw (340 CV) pour prendre l'avantage. Le vainqueur de la finale partira de la pole position devant le finaliste, tandis que la deuxième ligne sera formée par les demi-finalistes, tandis que la troisième et la quatrième ligne seront formées par les pilotes éliminés en quart de finale. Les places restantes sur la grille de départ seront attribuées en fonction de leur classement dans la phase de groupe, les pole-sets occupant les places impaires. La course elle-même continuera à se dérouler sur 45 minutes, avec le principe du "mode attaque", qui permet de passer pendant quelques minutes de 220kW (300 CV) à 250kW (340 CV), utilisables plusieurs fois. Toutefois, en cas de neutralisation par la voiture de sécurité, la direction de course ne retirera plus l'énergie disponible aux pilotes, mais prolongera la durée de la course jusqu'à dix minutes. L'objectif est de ne plus revivre la situation de Valence la saison dernière, où les pilotes roulaient au ralenti par manque d'énergie disponible.