Algérie : Covid, Coupe arabe, arbitre... Belmadi explique l'échec à la CAN

Algérie : Covid, Coupe arabe, arbitre... Belmadi explique l'échec à la CAN

Le sélectionneur de l'Algérie, Djamel Belmadi, a tenu une conférence de presse dimanche, au cours de laquelle il est revenu en détail sur l'échec de son équipe à la CAN.

Djamel Belmadi a pris son temps. L'entraîneur de l'équipe nationale algérienne avait rencontré la presse dimanche à Sidi Moussa pour analyser l'élimination de l'Algérie à la CAN. La première explication donnée par le sélectionneur dans ses réponses a été la préparation. La préparation, qui s'est déroulée au Qatar, loin de l'Algérie et du Cameroun, s'est avérée chaotique. "Une date de départ était prévue pour le 27 décembre. Finalement, j'ai eu mon cadre sur lequel je pouvais compter le 3 janvier. On l'a su 2-3 jours avant...", a commencé à expliquer Djamel Belmadi, qui n'a pu diriger qu'un seul match amical, remporté par ses joueurs contre le Ghana, qui s'avérera être l'une des autres grandes déceptions de cette CAN 2021.


23 cas de Covid


Il a également fait des révélations concernant le Covid. "Je ne peux pas tout dire, mais c'est à vous de comprendre. Nous avons cinq joueurs qui n'ont pas eu le Covid. Selon l'endroit où nous étions, il y a des législations différentes. Belaïli, quand il est rentré d'Algérie, a été contrôlé positif au Covid. Dix jours de quarantaine. J'ai parlé de Belaïli parce que vous savez qu'il était positif. 23 joueurs sur 28 sont positifs. La moitié du staff également. C'était une hécatombe.... On n'avait pas la force de courir. Ce sont des données athlétiques. Ce sont nos bases, cela se voit à l'entraînement. Nous donnons du crédit à notre staff médical et à nos stewards. C'était impossible à gérer. Nous avons fait des tests tous les matins. Chaque matin, nous avions peur de savoir qui ne serait pas disponible aujourd'hui. Il y avait d'autres équipes pour lesquelles cela ne fonctionnait pas. Elles étaient imperméables à Covid. C'était peut-être les gestes de barrière, la distance sociale ... chez nous, ça n'a pas marché".


La Coupe arabe, un gouffre d'énergie


Un autre facteur qui a affaibli l'équipe a été la Coupe arabe. Certes, grâce à cette compétition disputée au Qatar et estampillée FIFA, l'équipe nationale a pu ajouter un trophée supplémentaire à la vitrine de la FAF, mais ce succès a été à double tranchant. "Lors de la Coupe arabe, beaucoup de joueurs ont composé cette équipe. Deux compétitions de suite, émotionnellement, ils étaient vides. Il n'y avait pas que l'aspect physique", a avoué Djamel Belmadi. Il y avait un grand enthousiasme. Je ne pouvais plus dire à Bougherra : "Ne laisse pas Belaïli jouer contre le Maroc". Je le savais, j'en avais déjà parlé avec le staff, mais je ne l'avais pas dit à Madjid. Une partie du groupe, peut-être tout le groupe, a joué la Coupe arabe. Il n'y avait pas de manque d'humilité. Il y avait une forme d'autosatisfaction, un peu trop de certitudes".


Un record à aller chercher


Galvanisés par la perspective de décrocher (ou du moins d'atteindre) un record mondial d'invincibilité, les hommes de Djamel Belmadi sont tombés des nues dès leur deuxième match de poule contre la Guinée équatoriale. "Notre série d'invincibilité s'arrête un match avant un record mondial, nous voulions décrocher la première place. Après la CAN, nous nous sommes fixés un objectif, la Coupe du monde. Plus nous gagnions, plus nous nous rapprochions de cet objectif. Nous voulions mettre le drapeau de l'Algérie à la première place. J'ai dit plusieurs fois que ce n'était pas un objectif, mais nous sommes des êtres humains, quand on se rapproche, on se dit... Waw !". Mais les Fennecs vont tomber sur un os de la Guinée équatoriale, et pas n'importe lequel. "Nous avons joué un match de Coupe d'Afrique contre une équipe hispanophone avec un arbitre guatémaltèque, se souvient Belmadi. Au bout de huit minutes, nous avions deux cartons jaunes, il nous a attaqués, nos joueurs et moi".


Rencontre à Japoma ... et à Blida


Que va-t-il se passer maintenant ? L'équipe nationale veut profiter de cet échec pour prendre un nouveau départ et se qualifier pour la Coupe du monde 2022. "Je garde un goût amer de cette CAN, les joueurs ont un sentiment d'humiliation. Il faut faire beaucoup d'efforts pour ne pas atteindre les huitièmes de finale. Cela reste gravé en moi. Al-Hamdulilah, nous allons très vite nous reconcentrer sur le grand objectif. Chaque jour, nous y pensons, ils y pensent". Une double confrontation avec le Cameroun qui ramènera les champions d'Afrique déchus à Japoma, une pelouse qui n'est plus qu'un sinistre souvenir pour eux. "D'habitude, ils jouent à Yaoundé. Exceptionnellement, ils nous font jouer à Japoma. Nous sommes traumatisés par la pelouse, pas par le stade ou la ville. Nous ne voyageons pas pour faire du tourisme", prévient Belmadi, qui en appelle à ses compatriotes. "Nous savons que nos supporters nous attendent à Blida. Nous devons faire de notre stade la Bombonera. Nous jouerons le match retour dans notre pays, la qualification ne peut pas nous échapper. Nous voulons la fêter avec notre peuple". Une bonne nouvelle : Contrairement à Japoma, la pelouse de Blida est "sans nickel". Il ne reste plus qu'à ...


(Transcription : DZ Foot)