Après des luttes de style et des combats héroïques, c'est une véritable épreuve de force qui s'est déroulée mercredi soir au stade Japoma de Douala entre la Côte d'Ivoire et l'Egypte. En raison de leur histoire, de leur statut et de leurs qualités individuelles, les deux équipes de haut niveau entrent dans la compétition avec l'envie de renverser tout ce qui se trouve sur leur chemin. Le contraste entre les nombreuses stars de la Côte d'Ivoire et l'équipe plus homogène de l'Égypte, dans laquelle Mohamed Salah dicte le jeu, ne peut être ignoré. Le rapport de force tactique, intense et indécis était avant tout fermé.
L'Égypte a eu le dernier mot.
Que ce soit au niveau de la conduite de balle ou du nombre d'occasions créées, les deux équipes se sont longtemps regardées dans les yeux. Et bien que chaque équipe ait eu ses moments forts, le jeu n'a jamais vraiment décollé. La frappe de Marmoush s'est écrasée sur la barre transversale après une mauvaise relance de Sangaré (17e), avant que le gardien ivoirien ne répare son erreur en dégageant une frappe de Salah (21e).
De leur côté, les Eléphants ont tenté de prendre l'initiative du jeu, mais avec des fortunes diverses. Ce n'est que dans le dernier quart d'heure de la première période qu'ils ont trouvé la faille, mais El-Shenawy était aux aguets face à Sangaré (38e) - dont le ciseau intelligent aurait mérité mieux - ou Haller (45e +1). Après la pause, le gardien égyptien a encore sauvé son équipe sur des occasions nettes de Haller (70e) ou de Zaha (84e) dans une fin de match qui a plutôt joué en faveur des Ivoiriens. Il était clair que ce duel se déciderait aux tirs au but après une prolongation tout aussi ennuyeuse. Et dans ce match, c'est l'Egypte qui a eu le dernier mot : Mohamed Salah a propulsé les Pharaons en quart de finale après le tir manqué de Bailly. L'Egypte sera difficile à battre.