Le verdict est tombé dès dimanche soir, quelques heures seulement après sa violente chute sur les routes de Liège-Bastogne-Liège. Le double triple champion a été envoyé dans le fossé en contrebas de la route, où il a heurté un arbre, souffrant de deux côtes cassées, d'une fracture de l'omoplate et d'un hémopneumothorax. La description de son état par Romain Bardet, qui s'est porté à son secours dans le fossé, était un moindre mal.
L'équipe Quick-Step a toutefois annoncé qu'Alaphilippe, né à Saint-Amand-Montrond, resterait à l'hôpital. "En raison de la complexité de son état, une période d'observation supplémentaire sera nécessaire avant qu'un plan de récupération puisse être décidé", a justifié l'équipe belge dans un communiqué de presse. On ne sait donc toujours pas combien de temps il sera absent et s'il pourra participer au Tour de France, qui débutera début juillet.
Il est gravement blessé, c'est certain
Franck Alaphilippe, son cousin et entraîneur, s'est néanmoins montré optimiste lundi, après s'être entretenu avec lui par vidéoconférence. "J'ai le sentiment que cet épisode va le rendre plus fort, lui donner encore plus de force mentale et qu'il sera encore plus déterminé qu'avant. On ne peut pas encore donner de date de reprise, mais je suis très optimiste pour la suite de la saison", avait-il déclaré à L'Equipe, après avoir expliqué que "dans une carrière, chaque coureur connaît au moins une année très compliquée où rien ne va". "Julian est en plein dedans", avait-il ajouté.
Il était comme une victime d'accident, il avait encore très mal, mais il n'était pas du tout abattu", avait-il dit. Il a fait une ou deux bêtises, comme il en a l'habitude, et j'étais content de voir qu'il avait déjà retrouvé son côté farceur. Après, il est gravement blessé, c'est clair, et il est dégoûté. Il m'a dit : "A 50 centimètres près, j'évite l'arbre, peut-être même que je peux remonter sur le vélo et continuer la course". Il a eu beaucoup de malchance. Ce sont ces mots : "J'ai dû percuter l'arbre...".