Arnaud Démare après sa double victoire au Giro : "Dans les 500 mètres, je sens que ça va chauffer".

Arnaud Démare après sa double victoire au Giro : "Dans les 500 mètres, je sens que ça va chauffer".

"Tous les feux sont au vert", a déclaré Arnaud Démare (Groupama-FDJ) lors de la conférence de presse après sa deuxième victoire en deux jours sur le Giro, jeudi à Scalea.

En quoi ce sprint est-il inhabituel pour vous ?
"Ce n'est pas dans mes habitudes de partir de l'arrière. Je tiens à souligner le bon travail de mes coéquipiers. La journée a été plutôt calme, mais ils ont réussi à rester devant à l'approche de tous les ronds-points. On a fait un très beau train, mais on se fait reprendre par Cavendish dans les 500 mètres et je sens que j'ai un temps de retard, que ça va être chaud. J'attends un peu dans les roues avant de partir, je savais que Cavendish allait garder la porte fermée sur la gauche, je pars à droite et même à droite d'Ewan. Finalement, je sprinte sur 100 mètres ! J'avais peur que ce soit trop juste pour la victoire, mais je jette la roue, c'est ce qui me permet de gagner. Comme en 2020, lors de la première des quatre (victoires d'étape). C'est un geste que je travaille à l'entraînement sans m'en rendre compte, je jette parfois le vélo quand je fais des sorties derrière le scooter piloté par mon père".

Le maillot cycliste du classement par points est-il devenu un objectif ?
"On y pense de plus en plus souvent, mais je sais très bien qu'un grand tour est long et qu'un maillot à points ne se gagne que sur la durée. Il faut être très humble, car on n'est jamais à l'abri d'une défaillance. Je sais combien ce qui m'attend est difficile, ce n'est surtout pas gagné, mais je suis très content de l'avoir. Que va-t-il se passer maintenant ? Il y a une étape casse-cou du côté de Naples (samedi), il faut maintenant être patient, essayer de ne pas perdre trop d'énergie et penser à ce qui nous attend après la journée de repos (lundi)".

Vous avez évoqué le fait que vous vous êtes remis en question après le début de la saison. Que s'est-il passé ?
"Nous étions tous très déçus, nous n'étions pas à notre niveau. Il y avait des malades, des bronchites, nous avons été punis, car notre force est le collectif. Mais nous ne devons pas nous cacher derrière ça. On a eu un mois pour se reconcentrer sur le Giro, on a tous bien travaillé, tout le monde s'est remis en question, l'équipe et le staff, les voyants sont au vert. C'est notre force, je me remets souvent en question, l'équipe aussi".