Dopage : un projet incroyable dévoilé

Dopage : un projet incroyable dévoilé

Alors que le spectre du dopage plane à nouveau sur le cyclisme, l'UCI est prête à tout pour confondre les coupables.

Le peloton est en alerte et certains coureurs commencent ouvertement à se poser des questions, craignant le retour d'un cyclisme à deux vitesses. La faute aux cétones, utilisées par plusieurs équipes, alors que d'autres demandent leur interdiction, mais aussi au retour du dopage, qu'il soit pharmaceutique ou mécanique, selon certains.

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Amina Lanaya, directrice générale de l'Union cycliste internationale, a reconnu en début de semaine dans le journal français Ouest-France que certains coureurs étaient inquiets et se sentaient "comme dans les années Festina". Cette situation est prise très au sérieux par l'UCI, qui souhaite traquer les tricheurs. Mais les instances doivent revoir leurs méthodes. Elle a déclaré : "Aujourd'hui, tout passe par l'intelligence, l'enquête, le rapprochement avec les services de police. Les fraudeurs ont une longueur d'avance et savent à quels intervalles les substances doivent être détectées. Le dépistage n'est plus pour moi la source principale dans la lutte contre le dopage. L'intelligence et les enquêtes le sont".

Il faut infiltrer. Infiltrer le peloton, infiltrer certaines équipes, payer des informateurs.

Pour voir comment l'UCI atteint ses objectifs, Amina Lanaya est prête à tout, ou du moins à casser les codes. "Je suis peut-être extrême dans ma façon de penser, mais je pense qu'il faut infiltrer. Infiltrer le peloton, infiltrer certaines équipes, payer des informateurs. Est-ce juridiquement possible ? Cela reste à voir, mais c'est le seul moyen", a-t-elle déclaré, espérant un "effet dissuasif". Si nous commençons à avoir des cas positifs de personnes qui se croient intouchables, la radio ira très vite dans la direction opposée", pense-t-elle. Certains comprendront qu'ils ne peuvent plus plaisanter. Il faut donner un signal".

Il reste toutefois à savoir si ces méthodes sont réellement possibles. "La police est capable de s'infiltrer. Mais qu'en est-il de nous ? Ce n'est pas parce que nous ne l'avons jamais fait que nous ne devons pas le faire. Nous devons nous poser ces questions", a-t-elle expliqué. Et je veux avoir une réponse. Je ne lâcherai pas tant que je n'aurai pas de réponse".