Vingt-quatre places de gagnées ! C'est peu dire que Guillaume Martin a vécu une belle journée samedi lors du Giro autour de Naples, au pied du Vésuve. Le grimpeur de l'équipe Cofidis a fait partie de l'échappée du jour, ce qui n'était pas prévu au départ, et grâce à sa neuvième place finale, le Français s'est hissé à la quatrième place du classement général, à 1'06 minutes du leader Juan Pedro Lopez. Après l'arrivée, il s'est confié à Cycling News : "J'étais très déçu après l'étape de l'Etna. Je m'étais beaucoup préparé pour cette étape et j'y ai perdu du temps (30ème avec 1'31 de retard sur les leaders, ndlr). Et là, sous un autre volcan, ça s'est un peu mieux passé (...) Ce n'était pas du tout prévu. J'étais à l'arrière du peloton au kilomètre zéro et je suis remonté quand la route a commencé à monter. J'avais de bonnes jambes aujourd'hui et j'ai simplement suivi le mouvement, mais ce n'était pas prévu. Une fois à l'avant, je me suis dit qu'il fallait que je continue".
Martin a flirté avec le maillot rose virtuel
Aux côtés de grands rouleurs comme Mathieu van der Poel ou Thomas De Gendt, le coureur français a parfois souffert, mais a gagné en confiance au fil des kilomètres, ce qui lui a permis de flirter avec le maillot rose virtuel. Sur un parcours dangereux comme celui-ci, avec tous ces virages, je ne pensais pas dépenser plus d'énergie à l'avant qu'à l'arrière, alors j'ai continué", poursuit le Normand de bientôt 29 ans. En dehors de cela, j'ai bien sûr dû rouler beaucoup dans le vent en finale, donc j'y ai certainement dépensé beaucoup d'énergie. Mais c'était plus agréable d'être ainsi à l'avant que de se battre pour les roues dans le peloton. J'ai aimé ça, même si c'était difficile avec des coureurs comme Van der Poel et Girmay. J'étais dans la roue de Van der Poel quand il a attaqué pour la première fois et peu après, il était à 200 mètres devant moi. C'était impressionnant à observer. Mes qualités sont l'endurance et la répétition de l'effort. Au fur et à mesure que nous grimpions les côtes, je me sentais de mieux en mieux dans le groupe et c'est encourageant pour l'avenir. (...) Dans le final, j'ai entendu que je n'étais pas loin du maillot rose, mais ensuite ils ont accéléré le rythme dans le peloton. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que cela arrive, car j'ai vu que Trek contrôlait les choses. J'ai récupéré un peu de temps que j'avais perdu plus tôt dans la course, mais j'espère ne pas en perdre deux fois plus demain. Mais je suis un coureur offensif qui aime rouler à l'avant. Je préfère ne pas avoir de regrets". Guillaume Martin, qui est toujours à la recherche de sa première victoire dans le World Tour, espère avoir les mêmes jambes dimanche lors de la 9ème étape, où le peloton grimpera deux cols de 1ère catégorie, dont le Blockhaus pour finir. Si c'est le cas, le maillot rose virtuel pourrait devenir réalité