Ineos Grenadiers : Bernal ne s'imagine pas participer à un Grand Tour cette année

Ineos Grenadiers : Bernal ne s'imagine pas participer à un Grand Tour cette année

Egan Bernal, qui est remonté sur un vélo cette semaine après son terrible accident fin janvier, pense qu'il sortira grandi de cette épreuve et prendra le temps nécessaire pour reprendre la compétition. Il n'a pas l'intention de participer à un Grand Tour en 2022.

Même si la convalescence d'Egan Bernal se déroule bien, il n'y a pas lieu d'être euphorique pour le cycliste colombien, victime d'un grave accident le 24 janvier dernier, lorsqu'il a percuté un bus à l'entraînement, ce qui aurait pu le rendre tétraplégique. Le jeune homme de 25 ans est remonté sur un vélo cette semaine, mais il ne veut pas sauter d'étapes dans sa convalescence. Samedi, il a participé à une course virtuelle sur Zwift et a répondu à quelques questions, notamment sur ses ambitions pour cette année : "Le Tour d'Espagne serait peut-être un peu trop. Il est clair que je ne serais pas prêt à le courir, car cela demanderait beaucoup d'efforts à mon corps. Pour participer à une telle course, on ne peut pas improviser. Quand on a mal, on le voit et on ne peut pas aller jusqu'au bout. Ce serait un rêve de pouvoir reprendre la compétition cette année, mais je ne veux pas donner de date, ce serait un peu irresponsable. J'espère pouvoir récupérer le plus vite possible, mais je dois écouter mon corps. Ineos Grenadiers m'aide et va me donner tout le temps dont j'ai besoin, cela me fait me sentir bien. Avant de penser à gagner à nouveau, je dois d'abord être complètement rétabli et terminer une course. Ce serait déjà un succès important".
Ride.

Bernal : "Avant, je me concentrais uniquement sur le cyclisme"


Le vainqueur du Tour de France 2019 et du Giro 2021, qui a subi plusieurs fractures, notamment au niveau de la colonne vertébrale, estime que ce grave accident peut lui être utile pour l'avenir, notamment pour relativiser les choses : "J'ai reçu une leçon importante grâce à cet accident, je suis vraiment reconnaissant d'avoir vécu cette expérience. L'accident m'a aidé à voir les choses sous un autre angle. Avant, je me concentrais uniquement sur le cyclisme et sur le fait d'être le meilleur coureur du monde. Mais la vraie priorité dans la vie, c'est de se sentir bien et de pouvoir être avec les gens qui nous aiment. Quand on est attaché à un ventilateur (à l'hôpital, ndlr), on se sent fragile et vulnérable, ce n'est qu'à ce moment-là que l'on apprécie vraiment ce que l'on sous-estimait auparavant ou que l'on tenait pour acquis". A la question de savoir si cet accident pourrait lui causer des moments d'angoisse à l'avenir, Egan Bernal ne veut retenir pour l'instant que le positif : "Je ne sais pas si, lorsque je recommencerai à rouler vite, j'aurai peur ou non. Jusqu'à présent, je n'ai fait que quelques sorties. La peur n'était certainement pas le premier sentiment que j'ai ressenti lorsque je me suis remis en selle. Au lieu de cela, c'était du pur bonheur". Espérons que cela continue ainsi !