Pourquoi Marion Rousse a dit stop

Pourquoi Marion Rousse a dit stop

Marion Rousse, qui était consultante pour France Télévision et directrice du Tour de France pour les femmes, n'est pas restée longtemps dans le peloton et a mis fin à sa carrière à l'âge de 22 ans seulement.

Marion Rousse est devenue l'une des voix qui comptent dans le cyclisme français. En premier lieu pour son rôle de consultante pour France Télévision aux côtés d'Alexandre Pasteur et de Laurent Jalabert. L'automne dernier, la Nordiste est également devenue directrice du Tour de France féminin, qui s'apprête à renaître de ses cendres après presque 20 ans d'absence. Sa renommée n'est pas tant due à sa carrière de coureuse.

La Française, jetée dans le grand bain à l'âge de 17 ans seulement, a quitté les pelotons après seulement six ans de professionnalisme. Sa plus grande gloire a été de remporter le championnat de France en 2012, alors qu'elle n'avait que 20 ans. Trois ans plus tard, la native de Saint-Saulve a mis fin à sa carrière. "Je n'étais pas payée et je devais payer les factures à la fin du mois. C'est ce qui m'a poussée à arrêter le cyclisme très tôt", a-t-elle déclaré au journal Ouest-France, ajoutant : "Je ne regrette pas mon parcours. Je me souviens de mon enfance, lorsque j'ai commencé à faire de la compétition à l'âge de six ans. Le monde du cyclisme n'a aucun secret pour moi. Il a façonné ma vie, ma vision des choses, ma perception et ce que je suis devenu".

Une grande différence de niveau

Je n'avais que quelques filles qui étaient payées, donc il y avait une grande différence de niveau", a-t-elle déclaré. A titre de comparaison, chez les hommes, c'est comme si on intégrait des amateurs dans le peloton actuel et qu'on faisait le Tour. C'est clair qu'après 60 kilomètres, il y en a partout. C'est un peu comme ça qu'on a vécu".

Au cours des dix dernières années, la situation a considérablement évolué et certaines courses ont même introduit l'égalité salariale, comme le Tour des Flandres ou l'Amstel Gold Race. "Je suis heureux de voir que les primes augmentent. C'est important, même si ce n'est pas le plus important dans le cyclisme féminin. Ce ne sont pas les primes qui feront vivre les filles. Il était important d'introduire ce que l'UCI a introduit, un salaire minimum", a-t-elle conclu.