Ligue 1 : l'OM revient à Lyon pour clore le dossier Payet

Ligue 1 : l'OM revient à Lyon pour clore le dossier Payet

L'OM et Dimitri Payet retournent à Lyon mardi pour y affronter l'OL, plus de deux mois après la triste soirée où le capitaine marseillais avait été touché par une bouteille en plastique.

Le 21 novembre, le match n'avait commencé que depuis cinq minutes lorsque Payet a reçu la fameuse bouteille au visage alors qu'il s'apprêtait à tirer un corner. Dès l'échauffement, il avait été la cible d'insultes de la part des supporters lyonnais, insultes qui se sont poursuivies alors qu'il était encore au sol, et même bien après, alors que la soirée tournait à la confusion. Le match n'a finalement jamais repris et deux mois plus tard, après un combat qui s'est prolongé devant les organes disciplinaires de la Ligue et de la Fédération, le match aura finalement lieu mardi dans un Groupama Stadium à huis clos, l'OL étant également sanctionné d'un point de pénalité.

Même si ses performances sont restées remarquables depuis l'incident, Payet a reconnu lundi en conférence de presse que la soirée lyonnaise l'avait marqué. "C'était compliqué mentalement. C'était la deuxième fois", s'est souvenu le numéro 10 marseillais, qui avait déjà été ciblé lors de la deuxième journée à Nice. Le joueur avait également mal vécu les propos du président de l'OL, Jean-Michel Aulas, qui souhaitait que le match reprenne et assurait qu'il y avait pour lui "plus de peur que de mal".

Un combat

Il s'était aussi beaucoup engagé, d'abord sur les réseaux sociaux puis dans une tribune publiée par Le Monde, pour tenter de mettre fin aux jets de projectiles récurrents dans les stades français, y compris au Vélodrome. "On avait entendu beaucoup de choses, de la part de personnes du monde du football qui donnaient leur avis, mais qui n'essayaient pas de régler le problème", a-t-il expliqué lundi. "C'est un combat que je veux mener et que je mènerai. Je ne sais pas qui me suivra. Mais je veux faire en sorte que cette violence soit endiguée, que ces images soient effacées, elles n'ont pas leur place dans les stades", a-t-il ajouté.

Mais alors que ce match en retard peut permettre à l'OM de prendre la deuxième place en cas de succès, Payet assure que les événements de novembre ont été "évacués". "C'est un match particulier uniquement parce que c'est l'Olympico. C'est malheureux qu'il se joue dans un stade vide, les joueurs sont les premiers à être déçus et punis. Cela enlève tout le piment", a-t-il jugé.

"Le roi"

Si l'OL se présentera très affaibli par les absences de Paqueta (sélection), Aouar (blessé), Dembélé (Covid) ou Toko Ekambi (CAN), l'OM, qui n'a plus gagné à Lyon depuis 2007, a néanmoins une superbe carte à jouer. Les Marseillais sont sur une belle dynamique avec cinq victoires consécutives à l'extérieur, et seul l'enchaînement des matches, avec ce match à Lyon coincé entre les réceptions de Montpellier samedi en Coupe (victoire aux tirs au but) et Angers vendredi en L1, inquiète l'entraîneur Jorge Sampaoli.

"Lyon a des absents, comme nous, comme chaque équipe à chaque match. Je pense que l'OL a le plus grand avantage des deux parce qu'ils sont reposés. Mais c'est un match important pour nous et pour les supporters. Nous avons peu de temps, mais nous allons en profiter au maximum", a-t-il déclaré lundi. Entre autres armes, l'entraîneur argentin sait qu'il peut surtout compter sur la forme de Payet, rayonnant et accueilli samedi par un magnifique tifo au Virage Sud qui l'a couronné "The King".

"C'était incroyable. Peu de joueurs ont reçu un tel hommage. Je veux les remercier, ça m'a vraiment touché, ça va me donner encore plus de force et d'envie de me battre. C'est un moment qui restera inoubliable", a répondu le Réunionnais. Il y a un an, quelques jours seulement après l'attaque de La Commanderie, certains fans avaient réclamé son départ. "Dans une histoire d'amour, il y a des hauts et des bas, mais l'amour triomphe toujours", a assuré lundi le "King" avec philosophie.