Ligue 1 : Paqueta contre Renato Sanches, indispensable mais irrégulier

Ligue 1 : Paqueta contre Renato Sanches, indispensable mais irrégulier

Lucas Paqueta et Renato Sanches ne sont toutefois pas en mesure de marquer régulièrement des points dans les deux clubs.

Paqueta, un air de revanche ?

Après un début de saison tonitruant, Lucas Paqueta a connu des mois plus compliqués, à l'image de son club l'OL, entre décembre et février. Le Brésilien de 24 ans n'a marqué qu'un seul but depuis fin novembre et le mercato hivernal lui a fait perdre l'un de ses proches dans le vestiaire, son compatriote Bruno Guimaraes, parti à Newcastle. "Tous les joueurs ont des difficultés dans une saison parce qu'on peut être fatigué et produire moins de beau jeu. C'est normal, car la saison est longue. J'essaie toujours de donner le meilleur de moi-même régulièrement", a-t-il assuré vendredi lors d'une conférence de presse.

Néanmoins, Paqueta attire toujours les regards lors de certains matches, comme lors de la convaincante victoire 2-0 contre Nice le 12 février, lorsque son petit pont, placé à l'aveugle sur Evann Guessand, a donné des frissons aux supporters. Pour le milieu technique, le match contre Lille rappellera quelques mauvais souvenirs, après sa passe ratée catastrophique lors de la défaite 3-2 la saison dernière, qui avait coûté un but. A l'époque, Lyon était quatrième et Lille sur le point d'être champion, dans une saison bien plus réussie pour les deux parties, loin du retard que les deux équipes avaient au classement cette année.

Cette bourde du 25 avril 2021 "est dans un coin de ma tête, mais d'une manière positive, car j'apprends tout le temps de mes erreurs. Cette erreur me rend meilleur. On travaille bien pour que le match à venir soit gagné par l'OL", a-t-il déclaré vendredi, assurant qu'il se sentait "heureux" à Lyon, malgré les rumeurs d'un éventuel intérêt du Paris SG pour la saison prochaine. "Avec l'expérience qu'il a acquise aujourd'hui, il doit surmonter cela", a souligné son entraîneur Peter Bosz.

Renato, une fragilité tenace

À Lille, Renato Sanches vit sans doute sa saison la plus complète depuis son arrivée à l'été 2019, mais des problèmes physiques continuent d'entraver ce joueur fragile. De retour d'une blessure à la hanche, le Portugais n'a joué que neuf minutes la semaine dernière contre Metz (0-0). Et jusqu'au dernier moment, rien ne garantissait qu'il serait titulaire mardi en Ligue des champions à Chelsea (0-2). "Dans un match comme celui-ci, si nous n'avions pas pu l'utiliser, nous l'aurions fait. Il est capable de faire tellement de différences avec sa vista et sa passe, c'est là-dessus que nous avons misé", avait expliqué Jocelyn Gourvennec, l'entraîneur des Dogues.

Positionné sur le côté droit, le milieu de terrain, qui s'est toujours replié sur la possession, a été le meilleur Lillois sur la pelouse. Après la pause, il a certes baissé d'un cran, mais les différences qu'il a faites, ballon au pied, ont justifié ce déplacement. Gourvennec était satisfait : "Il connaît ce poste, où il a déjà bien joué à plusieurs reprises. Il nous a permis de créer le surnombre et a été très efficace dans les situations de un contre un". Pas assez pour renverser une équipe de Chelsea supérieure, mais assez pour rappeler que le champion d'Europe 2016, lorsqu'il est à son meilleur niveau, est taillé pour le plus haut niveau.

Sanches, qui s'est déjà montré performant en phase de groupes, est plus irrégulier en championnat - quand il est disponible. En 25 journées, il n'a été titulaire qu'à 11 reprises et jamais plus de 16 fois lors de ses deux premières saisons, et ses blessures freinent son développement. Elles l'ont également empêché de rejoindre un grand club l'été dernier, alors qu'il était courtisé par une grande partie de l'Europe. Il s'agit là du plus grand paradoxe du joueur de 24 ans. Comme son équipe est obligée de jouer régulièrement sans lui, elle trouve d'autres moyens d'être dangereuse. Sur le terrain, il dispose toutefois d'un bagage qui lui permet de faire la différence à tout moment. Tout comme Paqueta.