Le Real Madrid, les "rois d'Europe" enfin de retour ?

Le Real Madrid, les "rois d'Europe" enfin de retour ?

Le Real Madrid, battu par le Paris SG en huitièmes de finale de la Ligue des champions, rêve à nouveau de revenir sur le toit de l'Europe, huit ans après la "Decima" de Carlo Ancelotti.

Les "rois d'Europe" sont-ils de retour ? Le club aux 13 titres en Ligue des champions (un record) a assumé son statut, affiché sur un tifo mercredi soir, mais la "remontada" éclatante ne cache pas les lacunes qu'il devra combler s'il veut prolonger son aventure européenne. Les optimistes comparent l'équipe à celle de 2018, alors menée par son entraîneur Zinédine Zidane vers le dernier de ses trois titres consécutifs en C1.

La "Maison Blanche", qui s'était qualifiée pour la phase finale en tant que deuxième du groupe derrière Tottenham Hotspur, ne faisait pas partie des favoris pour la victoire finale... avant d'être couronné contre Liverpool. Après le départ de Zidane, le Real a fait revenir Ancelotti l'été dernier pour calmer l'équipe et renouer avec son glorieux passé. En arrière-plan, il y a le secret espoir que l'entraîneur italien puisse réitérer l'exploit de 2014.

Un Benzema magique élimine le PSG :

L'héritage de la "Decima"

Lors de sa première année sur le banc merengue après l'ère José Mourinho, il avait soulevé la très attendue "Decima", le dixième titre de C1 du Real, en battant l'Atlético Madrid 4-1 (a.p.) en finale. En passe de devenir le premier entraîneur de l'histoire à remporter les cinq grands championnats européens, après avoir régné sur l'Italie avec le Milan AC (2004), l'Angleterre avec Chelsea (2010), la France avec le PSG (2013) et l'Allemagne avec le FC Bayern (2017), Ancelotti incarne parfaitement l'essence de ce Real méthodique, placide mais ambitieux. Son équipe, qui n'a pas connu de grands bouleversements l'été dernier malgré les départs de Sergio Ramos et Raphaël Varane, mise sur la continuité, dans le sillage de solides stars comme Karim Benzema, Luka Modric ou Thibaut Courtois, même si elle ne dispose pas de l'effectif le plus étincelant du continent.

Demi-finaliste malheureux l'an dernier, stoppé en finale par le futur vainqueur Chelsea, le Real espère mûrir comme un bon vin et s'appuyer sur son expérience des grands tournois pour remporter son 14e trophée. "Nous avons gagné grâce à notre force mentale", a assuré Benzema au coup de sifflet final. "C'est comme ça qu'on gagne ici", chantaient les supporters merengue après le match dans un stade Santiago-Bernabéu en transe, qui avait battu son record d'affluence après la pandémie avec 59 895 spectateurs selon l'UEFA.

"C'est le Real !"

Est-ce pour cela que le Real est devenu en une soirée l'un des favoris pour la victoire finale ? "Non", a coupé Ancelotti lors de la conférence de presse de mercredi soir. "Comme je le dis depuis le début de la compétition, si vous passez une bonne soirée, vous pouvez rivaliser avec n'importe quelle équipe. Après le match aller, il semblait que nous n'avions aucune chance d'aller plus loin. Nous avions très mal joué et le PSG très bien. Mais les choses ont changé", a poursuivi l'entraîneur italien. Malgré cette victoire en forme d'apothéose, de grosses lacunes dans le jeu ont persisté. Le Real Madrid a été dominé par le Paris Saint-Germain pendant 150 minutes : les 90 minutes du match aller et les 60 premières minutes du match retour.

Eduardo Camavinga : "Comme un fou sur le troisième but" :

Les Parisiens ont longtemps fait passer les "Galactiques" du Real pour des joueurs trop vieux, trop lents pour contenir leurs contres fulgurants. Eduardo Camavinga, entré en jeu avec un cocktail de vitamines, a fait du bien aux Madrilènes en fin de match. "C'est le Real Madrid !", jubilait jeudi le journal sportif espagnol Marca en première page, évoquant une "nouvelle remontada légendaire" et une "nuit inoubliable". " Ancelotti a répondu en conférence de presse avec un sourire malicieux, exprimant l'espoir que cette folle nuit soit éclipsée par d'autres nuits glorieuses - et ce, sans attendre l'éventuelle arrivée cet été de la superstar parisienne Kylian Mbappé, dont tous les fans madrilènes rêvent.

Ancelotti : "Dans les 30 dernières minutes, il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain" :