Le supporter agressé le soir de Lille-Wolfsburg témoigne

Le supporter agressé le soir de Lille-Wolfsburg témoigne

Le 14 septembre, Arnaud Lasserre a été agressé par des supporters du LOSC en marge du match de Ligue des champions Lille-Wolfsburg (0-0). Il a gardé de lourdes séquelles de ce moment compliqué, alors qu'il se remet encore de sa blessure. Sept mois plus tard, il s'est exprimé dans le journal français La V


Il n'avait aucun souvenir de l'agression survenue le soir du match de Ligue des champions entre Lille et Wolfsburg (0-0) le 14 septembre. Arnaud Lasserre est resté 24 jours dans le coma et est sorti de l'hôpital le 3 décembre. Dans une interview accordée à la Voix du Nord, il a parlé pour la première fois de cet incident. Attaqué par des supporters du LOSC, il a dévoilé les grandes lignes de sa nouvelle vie. "Je suis toujours en traitement. Je vais chez le kinésithérapeute trois fois par semaine. Je dois me procurer un appareil auditif car je suis sourd de l'oreille droite. Je n'ai plus d'odorat. J'ai un trou dans la tempe gauche. Mais je vais bien", a commenté le supporter lensois, qui avait accepté la proposition d'un ami de voir Lille jouer la Ligue des champions.

"Je me suis senti soutenu"


Après son agression, il s'est dit ému par la solidarité dont il a fait l'objet. "J'avais du mal à croire qu'autant de personnes se soient mobilisées pour moi. J'ai trouvé ça drôle de voir les professionnels parler de moi, comme Adil Rami ou Pascal Cygan, qui étaient venus à Santes pour un match où il y avait 450 personnes. Tous mes amis d'enfance se sont réunis. Je me suis senti soutenu", a admis le supporter. Alors qu'il réfléchissait à un éventuel retour au stade, sa petite amie avait un tout autre avis : "Je suis encore traumatisée. On m'a appelée à une heure du matin pour me dire qu'Arnaud était mort. Il est hors de question qu'il retourne au stade. J'aurais trop peur !".
agressé prend pourla

Par ailleurs, la Voix du Nord rapporte que les six agresseurs présumés d'Arnaud Lasserre ont été placés sous contrôle judiciaire la semaine dernière, après avoir été arrêtés le 9 mars et mis en examen pour violences en réunion aggravées par l'usage d'une arme.