TOPS
Ancelotti, un détenteur de records
Mister Ligue des Champions ! Carlo Ancelotti, qui avait déjà remporté deux fois la Ligue des champions en tant que joueur, est devenu samedi le premier entraîneur à remporter quatre titres européens, deux avec le Milan AC (2003, 2007) et deux avec le Real (2014, 2022). "Carletto" devient ainsi le seul entraîneur en Europe, devant Bob Paisley et Zinédine Zidane (trois trophées chacun), un mois après avoir été le premier entraîneur à remporter le titre dans les cinq grands championnats nationaux. Ses décisions, comme celle de titulariser Fede Valverde, auteur de la passe décisive sur l'ouverture du score, ont porté leurs fruits, tout comme sa bonhomie, tant louée par les joueurs. Bravo, "Mister" !
Courtois, l'imperturbable
Samedi, le gardien belge Thibaut Courtois a été impressionnant dans les buts madrilènes, multipliant les parades réflexes. Deux parades sont particulièrement restées dans les mémoires : sa manchette qui a dévié la frappe de Sadio Mané sur le poteau (21e) et son magnifique plongeon à l'horizontale devant Mohamed Salah (64e). Le résumé d'une saison magistrale pour le Belge, presque aussi décisif par ses arrêts que Karim Benzema par ses buts (15 en C1 cette saison). En octobre prochain, l'attaquant français, qui a remporté son cinquième titre en CL, fera figure de grand favori pour le Ballon d'or, Courtois méritant amplement un prix de consolation... "Je devais gagner une finale pour ma carrière, pour tous les efforts que j'ai faits pour que mon nom soit respecté", a savouré le gardien de but sur BT Sport.
FLOPS
Chaos et coup d'envoi retardé
Quel fiasco ! Bien que Paris ait déplacé le match à Saint-Pétersbourg à la dernière minute après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les organisateurs français n'ont pas été très efficaces. Il y a eu de gros problèmes d'accès au stade, ce qui a retardé le coup d'envoi de plus de 30 minutes. Alors que le match approchait, des milliers de supporters s'impatientaient devant les portes du stade, où le filtrage ne se faisait qu'au compte-gouttes. Selon l'UEFA, la faute en incombait aux supporters qui avaient acheté des "faux billets" qui ne fonctionnaient pas devant les tourniquets. Cela a incité certains supporters à tenter d'y accéder. Une journaliste de l'AFP a observé plusieurs intrus sur le parvis du stade.
Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour empêcher quelques dizaines de jeunes d'escalader les clôtures. "Je ne suis pas sûr qu'il soit possible d'organiser une manifestation en pire, même si on essaie. Absolument chaotique et dangereux", a résumé sur Twitter Gary Lineker, une ancienne star du football anglais devenue depuis consultant. Finalement, le coup d'envoi du match a été donné à 21h36, après de longues tergiversations qui n'ont pas mis en valeur les capacités d'accueil de la France, un an avant la Coupe du monde de rugby et deux ans avant les Jeux olympiques de Paris...
La VAR dans le brouillard
Y a-t-il eu un but de Benzema juste avant la pause ? L'arbitre vidéo (VAR) a mis du temps à trancher et à annuler le but du Français pour hors-jeu, car si sa position semblait effectivement avancée, l'identité du joueur qui lui avait passé le ballon n'était pas claire : était-ce un partenaire ou le milieu de terrain des Reds, Fabinho ? L'arbitre français Clément Turpin a eu recours à l'assistance vidéo pour éclaircir ce cas difficile. Et après de longues minutes, le but n'a pas été validé, à la grande incompréhension des supporters madrilènes. Clément Turpin a été le premier arbitre français depuis 36 ans à diriger la finale de la C1. Il a fait preuve d'un jeu maîtrisé : premier carton seulement après une heure, communication avec les joueurs et volonté de laisser le jeu se dérouler et de ne siffler que peu de fautes.