La situation ne s'améliore pas pour Novak Djokovic. Le numéro un mondial a été expulsé d'Australie dimanche après une bataille juridique de plus de dix jours, marquée par deux peines de prison et quelques séances d'entraînement, et a dû faire l'impasse sur l'Open d'Australie qui a débuté lundi. Suite à la décision finale de la justice australienne d'annuler une seconde fois son visa, faute de vaccination et d'exception médicale jugée valable. Et le Serbe, qui compte neuf Open d'Australie à son palmarès, pourrait ne pas avoir la possibilité de remporter un dixième tournoi.
Selon la loi australienne, de telles expulsions sont assorties d'une interdiction d'entrée de trois ans, ce qui signifierait que le Serbe de 34 ans ne pourrait plus participer à l'Open d'Australie jusqu'en 2025, voire 2026. Une interdiction de trois ans confirmée par Scott Morrison, le Premier ministre australien, qui a toutefois laissé une porte ouverte. "Je ne vais pas poser de conditions préalables ou dire quoi que ce soit qui empêcherait le ministère de faire les appels qu'il doit faire. Cela (la période d'interdiction) s'étend sur une période de trois ans, mais il y a une possibilité de revenir dans certaines circonstances, ce qui devra être examiné en temps voulu", a-t-il expliqué à une station de radio de Sydney.
M. Djokovic n'a pas vocation à jouer.
Les problèmes de Novak Djokovic ne s'arrêtent cependant pas là. Alors qu'il ne pourra probablement pas non plus participer à l'US Open ou aux tournois d'Indian Wells et de Key Biscaine au printemps, le Serbe devra peut-être aussi faire une croix sur les Internationaux de France. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux Sports. Le gouvernement français a décidé de mettre en place un carnet de santé pour tous les spectateurs, sportifs et professionnels français et étrangers. "Dès que la loi sera promulguée, le carnet de santé sera obligatoire pour tous les spectateurs, sportifs et intervenants français et étrangers pour accéder aux ERP déjà soumis au carnet de santé (stade, théâtre ou salon)", a-t-elle écrit sur Twitter.
L'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a abondé dans son sens et a d'ores et déjà fermé la porte à Novak Djokovic. "Monsieur Djokovic n'a pas vocation à jouer s'il ne respecte pas une règle qui s'applique aux spectateurs, aux ramasseurs de balles et aux professionnels qui vont travailler à Roland-Garros et tenir une boutique", a-t-il déclaré sur BFMTV. Et d'ajouter : "Il n'est pas question de déroger à la règle pour les grands sportifs. La règle s'applique à tous".