La programmation de l'affrontement entre Novak Djokovic et Rafael Nadal dans la nuit n'a pas fini de faire parler. Au lendemain de la décision des organisateurs, France Télévisions a critiqué ce choix, regrettant qu'un tel match ne soit pas diffusé par la télévision publique. Et après la rencontre, ce sont les joueurs qui sont montés aux barricades pour dénoncer la programmation tardive de leur duel, qui a débuté à 20h45 et s'est terminé à 1h16 du matin, après un combat titanesque de 4 heures et 12 minutes.
Trop tard, sans aucun doute
L'Espagnol, qui est sorti vainqueur de son combat contre le numéro un mondial, a déclaré : "C'est trop tard, sans aucun doute". "Je ne peux pas me plaindre parce que j'ai deux jours de repos, mais si je n'en avais qu'un, ou si l'on prend le cas de Zverev à Madrid (ndlr : l'Allemand a terminé sa demi-finale à plus d'une heure, s'est couché à 5h20 et a dû jouer la finale quelques heures plus tard), c'est un gros problème". Le recordman des victoires en Grand Chelem ne se fait toutefois pas d'illusions. "Je comprends bien sûr l'autre côté du business, à savoir que les chaînes de télévision paient beaucoup d'argent pour avoir les matches si tard, et que le tournoi reçoit ainsi de l'argent, et les joueurs aussi", a-t-il déclaré.
Les chaînes de télévision décident
"Commencer les matches ici à 21 heures sur terre battue, dans le meilleur des cas en cinq sets, peut prendre beaucoup de temps", a-t-il déclaré, soulagé de ne pas être impliqué dans un cinquième set qui aurait amené les deux hommes au bout de la nuit. Novak Djokovic a également tenu des propos similaires. "Les séances de nuit commencent trop tard", a-t-il reconnu, ajoutant : "Mais ce sont les chaînes de télévision qui décident. C'est le monde dans lequel nous vivons. Les chaînes décident que tel match sera joué la nuit et tel autre le jour. Ils donnent de l'argent, ils décident".