Nadal, et si c'était son dernier match à Roland ?

Nadal, et si c'était son dernier match à Roland ?

Rafael Nadal, qui devait affronter Novak Djokovic mardi à Roland-Garros, a évoqué la possibilité de disputer son tout dernier match à Paris. Vraiment ?

Tous les duels entre Rafael Nadal et Novak Djokovic sont historiques parce qu'il s'agit du 59e épisode d'une rivalité comme le tennis n'en a jamais connu. Et surtout parce que le quart de finale entre les deux géants pourrait être le tout dernier match du roi de Majorque à Roland-Garros.

Nadal lui-même a évoqué cette possibilité dimanche après sa victoire en cinq sets contre Félix Auger-Aliassime. "J'espère que ce ne sera pas comme ça, que je pourrai venir encore de nombreuses années, mais je sais aussi que c'est une possibilité, si les choses ne vont pas dans mon sens, que ce soit mon dernier match ici", a déclaré l'Espagnol, interrogé sur la date de son quart de finale.

"Il souffre tellement"

A ce moment-là, on pourrait supposer que Nadal a voulu appuyer sur la glande lacrymale auprès des organisateurs pour que le duel ait lieu un jour, ce qu'il préférait. D'un point de vue plus général, de telles phrases ne sont toutefois pas surprenantes si l'on se penche sur la pensée de Nadal. Malgré ces succès, le buffle de Manacor n'a jamais rien considéré comme acquis. Il sait que sa fin est proche et qu'une blessure pourrait le priver de Roland-Garros à l'avenir. D'autant plus que la blessure est déjà là.

"Je ne suis pas blessé, je suis un joueur qui vit avec une blessure", a déclaré Nadal avant le tournoi, faisant référence au syndrome Muller-Weiss, une maladie rare et incurable qui entraîne une nécrose de l'os scaphoïde. C'est un mal qui le ronge depuis de nombreuses années et qui l'a rattrapé lors du dernier Masters 1000. C'est un poison pour sa carrière et sa vie quotidienne. Henri Leconte peut imaginer que Nadal rende les armes pour ménager son corps qui lui a tant donné, et n'hésite pas à franchir le pas. Je pense que c'est peut-être le dernier match de Nadal ici", admet le Français dans le journal français L'Equipe. Il souffre tellement...". Au point de dire stop ?