Sans vaccin, Djokovic risque de se retrouver dans un parcours d'obstacles pour les Majeurs

Sans vaccin, Djokovic risque de se retrouver dans un parcours d'obstacles pour les Majeurs

Novak Djokovic, dont le visa australien a été annulé pour la deuxième fois vendredi, risque de voir sa quête du record de titres du Grand Chelem se transformer en parcours du combattant.

Après l'Open d'Australie, son tournoi favori où il a triomphé à neuf reprises, comment le numéro 1 mondial pourrait-il aborder les trois autres tournois majeurs où il peut espérer décrocher un 21e titre record et dépasser Roger Federer et Rafael Nadal ? Roland-Garros plus souple Pour l'heure, l'horizon de Djokovic semble le plus dégagé pour le voyage à Paris, même si cela dépend du protocole sanitaire mis en place par Roland-Garros (22 mai au 5 juin) en accord avec les autorités françaises. Un sportif "qui n'est pas vacciné (...) peut participer à la compétition parce que le protocole, la bulle sanitaire de ces grands événements sportifs le permet", a déclaré la ministre française des Sports Roxana Maracineanu, interrogée la semaine dernière sur le cas du Serbe de 34 ans.

Le futur carnet de vaccination, encore en discussion au Parlement et qui devrait être imposé à "tout sportif s'entraînant en France, français ou étranger, dès lors qu'il réside sur notre territoire", a expliqué la ministre, ne s'appliquerait par exemple pas à Djokovic. Mais le numéro 1 mondial vivrait peut-être un nouvel Open de France sous une bulle sanitaire, comme les deux derniers tournois sur terre battue, et ne ferait plus que des allers-retours entre le stade et l'hôtel. Quarantaine à Wimbledon ?Wimbledon ne fait pas partie des événements sportifs qui bénéficient d'exceptions, c'est pourquoi Djokovic n'échapperait pas à une quarantaine selon les exigences sanitaires britanniques actuelles.

Plus précisément, il devrait s'isoler pendant dix jours à son arrivée en Angleterre et passer un premier test dans les deux jours précédant son voyage, un deuxième au plus tard le deuxième jour après son arrivée et un troisième au plus tôt le huitième jour. Dans le meilleur des cas, cette quarantaine pourrait être réduite à cinq jours si "Nole" fait effectuer un nouveau test à ses frais après deux premiers tests négatifs. La condition est toutefois qu'il n'ait pas séjourné au cours des dix derniers jours dans un pays figurant sur la liste rouge établie par les autorités britanniques - sur laquelle aucun pays ne figure actuellement. Tout test positif prolongerait la quarantaine de dix jours à compter de la date du résultat positif.

Toutefois, à six mois et demi du Grand Chelem sur gazon (du 27 juin au 10 juillet), ce protocole sanitaire a encore suffisamment de temps pour évoluer au gré des fluctuations de la pandémie. Il n'est pas non plus exclu que Wimbledon forme à nouveau, comme en 2021, une bulle sanitaire dans laquelle il n'y aurait pas d'hôtels et où les participants n'auraient qu'à se rendre sur le site du tournoi à Londres. Si les règles ne sont pas assouplies, la frontière pour l'US Open (29 août au 11 septembre) sera très compliquée à franchir. Hormis les citoyens américains et les résidents permanents, depuis le 8 novembre 2021, tout passager majeur se rendant aux États-Unis doit présenter une preuve de vaccination complète pour pouvoir embarquer. Et il n'y a que peu d'exceptions à cette obligation de vaccination. Il s'agit notamment d'une "contre-indication médicale documentée à un vaccin contre le Covid-19" ou encore de la "participation à certains essais cliniques sur le Covid-19", selon l'agence fédérale américaine de santé publique.

Mais pas une infection récente, le motif d'exception sur lequel Djokovic s'est appuyé pour entrer en Australie. Et puis il y a les propres règles sanitaires de la ville de New York, qui empêchent par exemple le basketteur Kyrie Irving de jouer les matchs à domicile des Brooklyn Nets parce qu'il n'est pas vacciné. Le spécialiste du double Pierre-Hugues Herbert, qui n'est pas vacciné et a renoncé à l'Open d'Australie, s'attend également à ne pas pouvoir participer à l'US Open. "Les États-Unis, c'est tout le mois de mars et toute une tournée en été avec l'US Open. En tout, presque la moitié de la saison, ce n'est pas négligeable. La prochaine étape, c'est potentiellement de ne plus jouer au tennis", a expliqué le joueur français dans une interview au journal L'Equipe. Outre l'US Open, les Etats-Unis accueillent trois des neuf Masters 1000 du calendrier ATP, à Indian Wells et Miami au printemps et à Cincinnati en été.