Finale NBA : impressionnante victoire de Boston contre Golden State lors du match 1

Finale NBA : impressionnante victoire de Boston contre Golden State lors du match 1

L'équipe du Trèfle a piqué le cœur des Warriors en faisant des tirs à trois points dans toutes les directions dans le dernier quart-temps : c'est ainsi que Boston a remporté le premier match de la finale de la NBA contre Golden State (120-108), jeudi à San Francisco.


Les Celtics, en quête d'un 18e titre record, ont frappé fort dès le début, les Warriors n'ayant pas encore perdu un seul match à domicile en play-offs. Les joueurs du Massachusetts ont donc repris l'avantage sur le parquet. Et ce, après une démonstration d'adresse collective (9/12, 21/41 à la fin) dans les douze dernières minutes, qui a assommé les Californiens. "Ils ont réussi tous leurs gros tirs dans ce quart-temps. Il faut leur rendre hommage pour cela. Ils ont été tout simplement brillants et méritaient de gagner", a reconnu l'entraîneur adverse Steve Kerr, dont l'équipe avait 15 points d'avance dans le troisième quart-temps, où ils gagnent généralement leurs matches. Mais Boston sait comment gagner dans le dernier quart-temps, comme l'ont montré nombre de ses victoires en playoffs, et a répondu comme dans un combat de boxe pour infliger une défaite 40 à 16 à des Warriors impuissants et dégoûtés. Jaylen Brown a permis à son équipe de refaire son retard en inscrivant dix points de suite (24 points au total, 7 RBD, 5 passes).

Un improbable retournement de situation

Puis le vieux briscard Al Horford, le joueur ayant disputé le plus de matches de play-off (141) mais qui n'avait jamais atteint la finale jusqu'à cette année, a pris le relais avec 11 points et finalement 26 points (9/12, 6 Rbds). Derrick White, intelligemment récupéré dans les dernières heures du mercato, a marqué 21 points avant que Marcus Smart, après un petit trou d'air qui avait permis à la maison Celtics de tenir en première mi-temps, ne soit lui aussi mis à contribution (18 pp). "Nos joueurs sont des durs à cuire et on peut toujours savoir qu'on peut compter sur notre défense pour se ressaisir quand il le faut", a souligné leur entraîneur Ime Udoka. Quinze minutes plus tôt, dans un Chase Center bouillonnant qui vivait le frisson d'une finale, ce retournement de situation semblait improbable, tant les Celtics semblaient diminués physiquement et n'avaient que quatre jours pour recharger leurs batteries après leur élimination de Miami, contre une semaine pour les Warriors. Golden State a encore accéléré et a pris l'avantage avec Stephen Curry, qui a longtemps été le héros du match, qu'il a terminé en tête des scores avec 36 points (12/25, 5 rbds, 5 passes). Son début de match a été stratosphérique. Déterminé à pimenter les débats, le meneur de jeu de 34 ans, qui n'avait jamais été élu MVP d'une finale, a inscrit 21 points au cours des douze premières minutes, dont six paniers primaires marqués (sur huit tentés).

Le record de Curry

Le record de Curry : jamais un joueur n'avait marqué autant de points dans le premier quart-temps d'une finale. Le MVP de la saison régulière 2015 et 2016 a ainsi dépassé Ray Allen - qu'il a dépassé cet hiver dans la liste des meilleurs tireurs à trois points de l'histoire -, Kenny Smith et ... lui-même (5).
Malgré cette performance époustouflante, les Celtics n'étaient pas si dépassés que ça par les événements, puisqu'ils étaient menés de quatre points au début du deuxième quart-temps, alors que leur défense se resserrait (32-28). Curry n'a pas pu tenir le rythme, ne marquant aucun point, et à la pause, Boston menait 56-54, sans que Jayson Tatum, sa cheville ouvrière en attaque, ne se distingue particulièrement, si ce n'est en distribuant (13 passes, 12 pts à 3/17). Du côté des Warriors, si Andrew Wiggins a fait son match (20 pts), Klay Thompson a été trop irrégulier (15 pts, 6/14), sans pour autant décevoir. Ils sont simplement tombés sur des adversaires plus forts qu'eux. La dernière fois que Golden State a perdu un match de N.1 à domicile en finale remonte à trois ans et c'était contre Toronto. A l'époque, cela s'était très mal terminé. Une réaction est attendue et même obligatoire dimanche.

AVEC L'AFP