"Leur donner un peu de bonheur"... Le Burkina Faso en mission au large du Sénégal

"Leur donner un peu de bonheur"... Le Burkina Faso en mission au large du Sénégal

Le Burkina Faso a tenu sa conférence de presse d'avant-match mardi, avant la demi-finale contre le Sénégal. Sélection de déclarations de l'entraîneur Kamou Malo et du gardien de but Hervé Koffi.

Un supplément d'âme. Faisant écho à sa dédicace au peuple burkinabé après le quart de finale victorieux de son équipe, l'entraîneur du Burkina Faso a de nouveau insisté sur l'aspect fédérateur du contexte politique troublé que son pays traverse ces dernières semaines, voire ces derniers mois et années. Nous avons dédié cette qualification à notre peuple qui traverse des troubles politiques et sociaux", a répondu Kamou Malo. Nos compatriotes sont endeuillés depuis des années par le terrorisme. Je pense que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.... Nous voulons leur offrir un peu de bonheur. Oui, ce contexte nous donne un supplément d'âme. Nous aurons à cœur de leur offrir ce trophée".


Malo : "Conserver notre identité de jeu".


Pour y parvenir, le Burkina Faso disputera mercredi contre le Sénégal sa quatrième demi-finale en 24 ans. Avant ce choc ouest-africain au stade Ahmadou Ahidjo, Kamou Malo met habilement la pression sur son adversaire. "Qui est le favori ? Sur le papier, c'est clair", dit le technicien rusé. Ce n'est pas parce que nous allons affronter le Sénégal que nous allons changer. Le plus important, c'est de rester nous-mêmes face à ce genre d'équipes. Nous garderons notre identité de jeu".


Koffi : "Le groupe me rend confiant".


Même si certains faits de jeu ont pu aider les objectifs burkinabés, ce n'est pas un hasard, selon Hervé Koffi, si les Etalons sont dans le dernier carré. Le gardien de Charleroi assure que le groupe est comme une famille : "Le parcours me rend confiant. Le Sénégal a de grands attaquants, mais le Burkina Faso a de grands défenseurs. Ce sera un match difficile, mais la vérité sera sur le terrain".


A partir d'une défense compacte et rugueuse, parfois trop rugueuse ("Le contexte peut tétaniser les jeunes joueurs. Ils sont en train d'apprendre à maîtriser leurs émotions", précise-t-il), mais aussi et surtout par leur vitesse offensive. Avec ou sans Bertrand Traoré, qui n'a pas pu jouer en quart de finale contre la Tunisie en raison de problèmes musculaires ? Kamou Malo l'assure : "Tant qu'il est en forme, il joue toujours. C'est un leader technique et un leader dans le vestiaire. Mais j'ai 28 joueurs qui peuvent remplir le contrat". Le Sénégal est prévenu, le Burkina Faso va bloquer.