"Mauricio Pochettino va devoir rafraîchir un peu son effectif pour cette première chance de titre qui ne semble plus pouvoir échapper au PSG. Les absences de Messi (tendon d'Achille), "Ney" (suspendu) et Marco Verratti (genou) sont "une opportunité pour les jeunes joueurs de se montrer et d'acquérir de l'expérience", a expliqué l'entraîneur argentin. Xavi Simons ou Édouard Michut auront une chance de jouer. L'absence de Presnel Kimpembe (genou) sera plutôt comblée par un vieux briscard, Sergio Ramos, qui pourra enrichir sa colossale collection de trophées.
Avec 15 points d'avance sur le deuxième, l'OM, le sacre annoncé ne fait plus guère de doute. Le PSG n'a plus besoin que de 4 points sur les six journées restantes pour s'emparer du trophée "Hexagoal". Il ne reste plus au PSG qu'à finir en beauté pour faire oublier les échecs de la saison. Éliminé en huitièmes de finale de la Ligue des champions par le Real Madrid dans des conditions amères (1-0, 1-3), éliminé en Coupe de France par Nice (0-0, 6-5 T.a.b.), même battu par Lille dans le Trophée des champions (1-0), le club de la capitale ne remportera "que" la L1 cette saison.
"J'ai encore un an de contrat"
Angers, en revanche, n'a pas encore assuré son maintien avec cinq points d'avance sur le barragiste Clermont et a un besoin urgent de points. Cependant, depuis son retour dans l'élite, il n'en a récolté qu'un seul contre le PSG, le premier en 2015 (0-0). Les onze confrontations suivantes ont été perdues par le SCO, tout comme la finale de la Coupe de France 2017 (1-0), au terme d'un scénario particulièrement bien ficelé, avec un but contre son camp d'Issa Cissokho à la dernière seconde... Bref, pas de quoi être optimiste face à un PSG qui veut soigner sa sortie pour se rattraper d'une saison européenne ratée que ses supporters ont du mal à digérer.
La victoire contre l'archi-rival marseillais (2-1) dimanche n'a pas mis fin à la grève des encouragements du CUP (Collectif ultras parisiens). "Nous vivons dans une démocratie", a répété Pochettino, "il faut respecter toutes les opinions, je l'ai déjà assez commenté. J'espère que nous pourrons fêter tous ensemble un dixième titre, et pour l'avenir, je souhaite qu'il y ait une bonne compréhension mutuelle entre toutes les parties du club". En ce qui concerne l'avenir, Pochettino a laissé entendre qu'il souhaitait rester. "J'ai encore un an de contrat, donc logiquement, ce n'est pas une question de volonté, mais une question contractuelle", lance l'Argentin, qui a "toujours la volonté de prendre sa revanche" en C1 "intacte".
Venir trop tôt
Mais "la saison n'est pas terminée", a souligné "Poche", et si l'objectif du titre "est rempli, il sera temps de se réunir tous ensemble et de dessiner l'avenir de l'équipe", a complété le technicien. Pochettino vise son premier titre de champion sur le banc de touche. Jusqu'à présent, il n'a qu'un Trophée des champions et une finale de Ligue des champions perdue avec Tottenham Hotspur (0-2 contre Liverpool en 2019) à son actif. Outre le titre, qui permettrait au PSG de rejoindre Saint-Étienne en tête du palmarès et d'obtenir le droit de coudre sur sa poitrine l'étoile à dix branches bordée de bleu, blanc et rouge (le PSG n'a pas encore décidé s'il le ferait), le club de la capitale a encore quelques lignes à écrire dans les livres d'histoire.
Le géant parisien peut égaler l'Olympique lyonnais 2006-2007, également couronné au soir de la 33e journée. L'OL avait finalement devancé l'OM de 17 points. Le PSG ne peut toutefois plus battre son propre record de champion le plus précoce dans l'histoire du championnat de France, lorsqu'il était devenu champion en 2016 dès la 30e journée et avait fêté son titre en battant Troyes 9-0. Cette année-là, les partenaires de Zlatan Ibrahimovic avaient terminé avec 31 ( !) points d'avance sur Lyon. Ils avaient marqué 102 buts et n'en avaient encaissé que 19, pour 30 victoires et seulement deux défaites. Mais ils avaient fait 0-0 à Angers