La Formule 1 repoussera-t-elle ses limites à l'avenir ? Le vide laissé par la résiliation du contrat avec l'organisateur du Grand Prix de Russie étant sur le point d'être comblé, le calendrier de la saison 2022 comptera un nombre record de 23 Grands Prix. Toutefois, il est déjà question d'un nouvel élargissement, avec notamment une troisième course aux États-Unis. Après Austin en 2012, Miami accueillera la Formule 1 en mai prochain et la municipalité de Las Vegas prévoit pour 2023 un circuit urbain qui pourrait emprunter une partie du légendaire "Strip". A la veille du Grand Prix de Bahreïn le week-end dernier, Stefano Domenicali a été interrogé par la chaîne de télévision britannique Sky Sports. Il a assuré qu'il y avait de l'intérêt pour la Formule 1 aux Etats-Unis, "pas seulement à Las Vegas, d'autres villes sont également intéressées pour accueillir la Formule 1".
Domenicali : "Potentiel à exploiter en Afrique"
Si le patron de la Formule 1 assure que la stratégie du détenteur des droits commerciaux pour les Etats-Unis sera discutée "très bientôt", un autre axe de développement géographique pourrait être rapidement évoqué. La Formule 1 n'a pas mis les pieds sur le continent africain depuis 1993, date de la dernière course sur le circuit sud-africain de Kyalami, remportée à l'époque par Alain Prost", a déclaré Domenicali. L'intérêt là-bas est grand. Il est évident qu'il s'agit d'un continent qui, jusqu'à présent, était absent de notre calendrier sur le plan géographique". Pour permettre un tel retour, la Formule 1 pourrait toutefois être contrainte d'élargir son calendrier, bien que la Convention de la Concorde impose un maximum de 25 dates par saison. Toutefois, compte tenu de "l'intérêt mondial pour la Formule 1", le patron de la F1 ouvre la porte à un calendrier de 24, voire 30 Grands Prix.
Des Grands Prix seront-ils supprimés pour faire de la place
?Une telle évolution doit toutefois se faire de manière raisonnable. "C'est à nous de trouver le bon équilibre, en tenant compte des circuits que nous voulons inclure dans le calendrier de la F1, des lieux historiques que nous voulons voir figurer au calendrier", reconnaît Stefano Domenicali. Avant la première course de la saison, l'ancien directeur de l'équipe Ferrari n'avait pas caché que certains des contrats avec les organisateurs des Grands Prix arrivant à échéance après la saison 2022, dont celui du Grand Prix de France, pourraient ne pas être renouvelés, ce qui pourrait permettre à la discipline d'ajouter de nouvelles dates sans modifier le nombre actuel de courses dans la saison. Dans ce contexte, la bataille pourrait être rude entre les circuits déjà inscrits au calendrier et ceux qui veulent se faire une place au soleil, comme Magny-Cours. Le maire de Nevers a récemment affirmé son ambition d'accueillir à nouveau la Formule 1, que ce soit pour un Grand Prix d'Europe ou pour partager le Grand Prix de France avec Le Castellet.