Riner, les larmes d'un père

Riner, les larmes d'un père

Teddy Riner a beau être un colosse de plus de deux mètres, il était parfois impuissant face à ses deux nourrissons.

En plus de 15 ans de carrière sur les tatamis, Teddy Riner a rarement eu l'occasion d'être submergé par les larmes. La faute à son incroyable domination dans la catégorie des poids lourds depuis son premier titre de champion du monde en 2007. Même son échec de l'été dernier aux Jeux olympiques de Tokyo, où il a dû se contenter de la médaille de bronze dans sa quête d'un troisième titre olympique, ne l'a pas ému aux larmes. Ni après sa défaite en quart de finale contre le Russe Tamerlan Bashaev, ni après sa victoire en petite finale contre le Japonais Hisayoshi Harasawa.

Teddy Riner, père d'un garçon de huit ans et d'une fille de trois ans, a en revanche été submergé par l'émotion devant ses deux enfants. "Je n'ai pleuré à aucun des accouchements. Pas une seule larme. Mais après, quand je commence à les découvrir, je vais dans leur chambre et je pleure sur leur berceau", a-t-il raconté à Thomas Ngijol dans son podcast Pépères. "Je n'ai pleuré à aucune des naissances. Pas une seule larme. Mais après, quand je les découvre, je vais dans leur chambre et je pleure sur leur berceau", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Ma mère, qui était puéricultrice, m'a dit que c'était important de parler à son enfant, même si c'est un nourrisson. Au début, il y avait des moments où je ne le faisais pas, et mon enfant pleurait ou boudait dès que je le prenais dans mes bras en rentrant à la maison. J'ai travaillé sur ce point et je leur ai dit à l'avance que je partais et que lorsque je revenais, tout allait bien. Il faut juste que je leur dise que parfois j'essaie deux ou trois fois parce que les larmes me viennent à cause de la séparation".

Il a interdit le judo à son fils

Ses larmes ne l'empêchent pas de souhaiter un troisième enfant. "Le premier était le fruit de la vie. Le deuxième, je l'ai voulu. Je l'ai même supplié. J'en voulais un deuxième très vite et j'essaie d'en avoir un troisième, c'est trop bon, c'est trop frais", a-t-il assuré avant de raconter quelques anecdotes sur sa relation avec ses deux enfants. "Ma fille, j'ai hâte de faire du shopping avec elle, de faire les boutiques. J'ai cette vision", a-t-il dit, ajoutant à propos de son fils aîné : "Il a six ans, je suis peut-être un peu rapide, mais je lui ai appris à conduire, c'est lui qui conduit. Il est assis à gauche, je suis assis à droite au volant. Il passe les vitesses et je lui ai installé un système où il peut toucher les pédales, je lui ai installé un coussin. Il conduit super bien. J'étais fier, car j'ai moi-même appris à conduire à l'âge de douze ans".

En revanche, Teddy Riner lui a interdit de faire du judo. Il avait un lourd héritage à porter. "Mon fils voulait faire du judo, mais je lui ai dit non. Parce que si tu as un père comme moi ou comme Zinedine Zidane - un très mauvais exemple -, l'entraîneur ne va pas lui parler comme n'importe qui, il va y avoir des remarques, positives ou négatives. Je ne veux pas de ça, je veux que mon fils grandisse normalement, loin de tout ça", a-t-il expliqué. Je ne veux pas que cela lui donne des complexes ou quoi que ce soit. C'est avant tout pour son bien, peu importe s'il m'en veut. Je veux lui donner la possibilité de grandir normalement".