L'intégration des franchises sud-africaines dans les compétitions de coupe d'Europe à partir de la saison prochaine divise les opinions. Entre la crainte d'une perte d'identité et le désir de se mesurer à des adversaires redoutables, les sentiments sont mitigés, même au sein des clubs. Au Racing 92, par exemple, Henry Chavancy parlait de dénaturalisation de la compétition, tandis que son entraîneur Laurent Travers frissonnait d'impatience à l'idée de se mesurer à des équipes de l'hémisphère sud réputées rugueuses.
Notre président Pierre-Yves Revol a réagi à l'arrivée des Sud-Africains en Coupe d'Europe la saison prochaine👇https://t.co/vUF0KPSsii.
- Castres Olympique (@CastresRugby) juin 4, 2022
Samedi, Pierre-Yves Revol s'est également exprimé sur le sujet via un communiqué de presse. "Nos décideurs n'osent pas aborder les sujets qui fâchent. 8 équipes françaises et anglaises qualifiées pour cette compétition internationale, c'est logique ? Cela arrange beaucoup de clubs car nous pensons tous que nous pouvons y être, mais est-ce vraiment dans l'intérêt général ?", a demandé le président de Castres. Selon lui, l'accueil des Sud-Africains est moins un problème que le calendrier surchargé et le format actuel des compétitions de coupe d'Europe.
"Cela signifie cinq dates au lieu de huit, mais une compétition d'élite intense et dense.
"Cette compétition devrait être plus élitiste et plus dense. On voit bien qu'elle est intéressante pour tout le monde dans sa phase finale, mais moins dans sa phase initiale, d'autant qu'elle a un impact très négatif sur la continuité et la lisibilité de notre championnat. Qualifions la moitié des équipes et jouons directement les huitièmes de finale avec des matchs aller-retour, puis la phase finale. Cela ferait cinq dates au lieu de huit, mais une compétition d'élite intense et dense", a-t-il justifié pour expliquer sa vision des choses. Comme il est avant tout favorable à la protection du championnat français, le chef du CO a conclu son discours en insistant sur cet aspect. "Cela permettra un calendrier plus cohérent et harmonieux du TOP 14, qui reste notre compétition phare et doit être consolidée".