Brusque à la tête de l'association

Brusque à la tête de l'association

A l'issue d'une assemblée générale convoquée par Serge Blanco, les dirigeants du Biarritz Olympique ont été destitués et Nicolas Brusque a été élu président. La justice a été saisie par David Couzinet, qui conteste son éviction.

L'incertitude continue de régner au Biarritz Olympique. Sur fond de désaccords profonds entre le président du club Jean-Baptiste Aldigé et la maire de la ville Maider Arosteguy sur l'avenir du Stade Aguiléra, le club amateur de l'équipe basque devient de plus en plus un champ de bataille. Un groupe d'anciennes figures du BO, notoirement opposées à la direction actuelle du club, a pris les rênes du club en septembre dernier. David Couzinet a été nommé président et entouré de personnalités comme Imanol Harinordoquy, Jérôme Thion ou Dimitri Yachvili. Ces derniers n'ont pas hésité à poser aux côtés de Maider Arosteguy lors de la photo de famille des nouveaux dirigeants. La prochaine étape de Jean-Baptiste Aldigé était attendue et a eu lieu lundi, avec un certain Serge Blanco au centre des manœuvres. L'ancienne gloire du club basque, qui soutient fermement le président du BO, a convoqué une assemblée générale de l'association, soutenue par un quart des membres. L'ancien président de la LNR, qui voulait remplacer David Couzinet, s'est heurté à l'opposition des adversaires de Jean-Baptiste Aldigé, qui avait été exclu du club.

Brusque : "Des gens qui aiment le club le reprennent".

Cependant, après que Serge Blanco ait obtenu à une très large majorité le renvoi des dirigeants actuels, Nicolas Brusque a été élu tout aussi facilement comme nouveau président. Le conflit ouvert se poursuit toutefois sur le plan juridique. David Couzinet a décidé d'entamer une procédure pour contester la légitimité de l'assemblée générale qui s'est tenue lundi et pour remettre en question le droit de Serge Blanco de convoquer l'assemblée. Les parties devront désormais patienter jusqu'au 19 avril, le tribunal ayant reporté sa décision sine die. Ce délai permet à Nicolas Brusque de rester à la tête du Biarritz Olympique jusqu'à nouvel ordre. Interrogé mardi par France Bleu, Brusque a déclaré qu'"il y a une volonté collective de remettre les choses en ordre" et que "des gens qui aiment ce club le reprennent". L'ancien latéral international a distribué une pique à l'ancienne direction du club : "Quand on est remis en cause par plus de 50% des électeurs, on se pose les bonnes questions...". Un conflit qui, alors que le BO est menacé de relégation en Pro D2, devrait peser un peu plus sur la fin de saison.