La critique de Gobert ne passe pas

La critique de Gobert ne passe pas

Au plus fort de la série de défaites du Jazz, Rudy Gobert avait publiquement critiqué le comportement de l'équipe. Jeudi, le meneur français et Utah ont renoué avec le succès face aux Lakers. Cette victoire n'a toutefois pas fait oublier Gobert, né à Saint-Quentin. L'entraîneur Quin Snyder et la star Donovan Mitchell ne sont toujours pas satisfaits.

Après cinq matches sans victoire, la victoire du Jazz jeudi soir à domicile contre les Lakers (122-109) a mis fin à une série qui devenait très inquiétante dans un Utah où la crise couvait. Cette victoire n'a toutefois pas fait oublier la sortie de Rudy Gobert en début de semaine, qui a publiquement mis en cause l'esprit de sacrifice de l'équipe et le comportement de ses coéquipiers alors que le Jazz accumulait les revers. Ces déclarations n'ont pas été du goût de tout le monde dans le vestiaire des Mormons, où l'ouvreur français ne s'est certainement pas fait que des amis. L'entraîneur Quin Snyder et la star de l'équipe Donovan Mitchell, qui n'est pas vraiment connu pour être le meilleur ami de Gobert, né à Saint-Quentin, semblent notamment avoir encore beaucoup de mal à comprendre pourquoi Gobert n'a pas lavé son linge sale en "famille" au lieu de profiter d'une conférence de presse pour taper du poing sur la table. "Pour moi, c'est puéril", a déclaré Mitchell, qui est toujours très amer. Si nous faisons cela, nous allons au-devant de gros problèmes. Nous avons un groupe de garçons expérimentés qui savent ce que c'est que d'avoir des hauts et des bas. Si une série de cinq défaites consécutives nous disperse, alors nous ne sommes pas ce que nous pensons être. Le plus important, c'est que nous restions unis en tant que collectif".

Les excuses de Gobert

Un discours partagé par Snyder, qui est également certain que le déballage public n'est pas la meilleure chose à faire lorsque le bateau tangue. "Personnellement, je pense qu'il y a un endroit pour cela qui est peut-être plus productif. Gobert, conscient qu'il aurait peut-être dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de décider de régler ses comptes avec son équipe devant les médias et de laisser parler son cœur, s'est excusé jeudi après la victoire contre les Lakers. "Je dis simplement ce que je pense. Pour moi, il ne s'agit jamais de pointer du doigt. Je ne suis pas parfait dans ma façon de communiquer. Je suis quelqu'un de sensible et je n'aime pas perdre", a admis "Gobzilla", regrettant d'être tombé dans le piège de l'exercice médiatique. "Bien sûr, j'aurais préféré ne jamais rien dire. Parfois, je suis un peu trop honnête avec vous". Une défense qui devrait apaiser les tensions. Mais peut-être pas chez tout le monde.