Le temps s'est arrêté quelques secondes dimanche pendant la conférence de presse de Rafael Nadal. Le Majorquin avait auparavant battu Félix Auger-Aliassime en cinq sets au terme d'un match incroyable, s'assurant ainsi une 59e confrontation avec son éternel rival Novak Djokovic et un quart de finale que les spectateurs de la Porte d'Auteuil attendaient depuis le tirage au sort. Nadal, qui avait raté l'an dernier un treizième sacre dans son jardin parisien avant de soulever pour la deuxième fois de sa vie le trophée à Roland-Garros, a laissé entendre qu'en cas de défaite, ce "Djodal" pourrait marquer les adieux du roi à la terre battue de Roland-Garros. "J'espère que ce ne sera pas le cas, que je pourrai venir encore de nombreuses années, mais je sais aussi qu'il y a une possibilité que ce soit mon dernier match ici si les choses ne vont pas dans mon sens", a déclaré le "Taureau de Manacor". "France Télévision et Amazon se livrent une bataille acharnée pour accueillir ce duel très attendu, en début d'après-midi pour l'un et en soirée (contre paiement) pour l'autre", a ajouté le protégé de Carlos Moya.
"Nous verrons bien ce qui se passera".
Face à la stupéfaction suscitée par sa réponse énigmatique, l'homme aux 21 titres du Grand Chelem a précisé que chaque match qu'il disputerait désormais pourrait être son dernier depuis que le syndrome de son pied droit l'a rattrapé à Rome. "C'est la raison pour laquelle j'essaie d'en profiter au maximum et pourquoi je me bats. Je joue autant de matches que possible et j'essaie de continuer à vivre mon rêve, c'est-à-dire de continuer à jouer au tennis et de remonter loin dans le classement et de jouer contre le numéro 1, c'est comme ça. J'espère me donner une chance de jouer au plus haut niveau possible et on verra bien ce qui se passera". Son sort contre Djokovic mardi donnera probablement une première indication sur la réponse à cette question que Nadal semble se poser de plus en plus.