En un match, Axel Toupane (29 ans, 2,01 m) a déjà fait le bonheur des supporters du Paris Basket, qui se réjouissaient déjà de l'arrivée du champion NBA avant ses débuts, samedi dernier, lors du derby contre Boulogne-Levallois à la Halle Carpentier. Principal artisan du succès de sa nouvelle équipe (83-78) face à des Metropolitans longtemps invaincus avec 16 points, 6 rebonds et 3 passes dans ce match, "Toups", le premier, a compris dès cette première apparition avec Paris qu'il avait fait le bon choix en décidant de quitter définitivement la G-League et les Etats-Unis pour revenir dans le championnat français. L'ancien coéquipier de Giannis Antetokounmpo à Milwaukee est revenu sur cette décision mardi dans le podcast de basket-ball de RMC Sport BasketTime. "Aux États-Unis, j'avais un peu regardé autour de moi et beaucoup de choses étaient devenues incontrôlables. A partir de là, je me suis dit que le mieux pour moi était de revenir en Europe, mais pas à l'étranger. La priorité, c'était vraiment la France et Paris en particulier", a expliqué l'international français, qui n'a pas caché qu'il n'aurait pas rejoint un promu qui lutte pour le maintien (les Parisiens sont quatorzièmes) s'il ne s'était pas agi de Paris.
Toupane : "Bien sûr, le fait que ce soit Paris a joué un grand rôle".
"Le Paris Basketball a un beau projet, très ambitieux, qui me correspond bien. Bien sûr, le fait que ce soit la ville de Paris, où je me sens chez moi, a joué un grand rôle, surtout avec un projet aussi ambitieux et avec l'Euroleague qui veut absolument avoir une équipe à Paris. C'était beaucoup de bons points". Beaucoup de bons points qui ont poussé le natif de Mulhouse à faire marche arrière. Mais pas un retour en arrière pour autant, à l'écouter. "Je ne voulais pas revenir dans une équipe où je serais encore un role player et où je devrais tout partager avec les autres. Ce n'était pas ce que je voulais à ce moment-là de ma carrière. Je voulais construire quelque chose qui ait du sens pour moi. En plus, à la maison, donc c'était parfait pour moi". Dans un coin de sa tête, l'arrière éclos à Strasbourg a aussi l'équipe de France, qu'il n'a pas touchée depuis un moment.
Toupane : "Oui, j'ai l'impression d'être un champion NBA".
"Cela fait deux ans que je n'ai pas joué avec l'équipe nationale, uniquement pour des raisons d'agenda, mais bien sûr cela reste un objectif", avoue celui qui s'est également rapproché de son père Jean-Aimé Toupane, nouvel entraîneur des ... Bleues et qui n'hésite pas à taquiner son fils à chaque fois qu'il le rencontre au sujet de sa bague de champion qu'il a obtenue avec les Bucks. Que son père le considère ou non comme un "tricheur" - "Il y a des gens qui restent 15 ou 20 ans en NBA et qui ne l'ont pas, lui il est venu et il l'a eue", s'amuse papa Toupane -, "Toups" gardera toute sa vie de lui l'un des meilleurs souvenirs de sa carrière. Et pour ceux qui se posent la question : oui, il se considère effectivement comme un champion. "J'ai l'impression que tu te sens toujours champion NBA, surtout parce qu'avant, c'était un combat difficile et que j'ai été récompensé. Ce n'est pas facile de ne pas jouer et de rester sur la touche, mais j'ai vécu une expérience formidable. En plus, c'est une franchise qui mérite le titre. Je me retrouve un peu dans l'ADN de cette organisation, donc je suis heureux et fier de cela, et fier de la joie que cela a procuré à mes proches". Il leur en a fait une autre en rentrant en France. Un plus grand encore.