Voracova : "C'est comme si je regardais un film".

Voracova : "C'est comme si je regardais un film".

La Tchèque Renata Voracova (38 ans), qui a été contrainte de quitter l'Australie après l'annulation de son visa alors qu'elle avait obtenu, tout comme Novak Djokovic, une dérogation médicale lui permettant d'entrer sur le territoire australien alors qu'elle n'était pas vaccinée contre le Covid-19. Détenue dans le même centre d'accueil que le numéro 1 mondial, elle attend de la fédération australienne une compensation financière, car elle est encore sous le choc.

Renata Voracova ne compte pas en rester là. La Tchèque de 38 ans, qui a été contrainte de quitter l'Australie samedi dernier parce que son visa a été annulé alors qu'elle disposait, comme Novak Djokovic, d'une dérogation médicale lui permettant d'entrer en Australie même sans être vaccinée contre le Covid-19, exige que son bref mais chaotique séjour à Melbourne soit compensé par une compensation financière. En ce sens, elle a demandé une compensation à la fédération australienne de tennis (Tennis Australia) et a déclaré dans le quotidien australien Denik que la somme qu'elle réclamait n'était "pas modeste". "Rien que le billet d'avion m'a coûté 60.000 couronnes tchèques (2.460 euros) et mon entraîneur a voyagé avec moi. Et puis il y a tout le temps, les hôtels payés, l'entraînement pour l'Open d'Australie et la récompense potentielle", a expliqué Voracova dans le journal tchèque.

Voracova : "Je n'aurais pas pu imaginer cela dans mon pire cauchemar".

La Tchèque, qui a été retenue dans le même centre d'accueil que Djokovic mais qui, contrairement au numéro 1 mondial, n'a pas été autorisée à y rester jusqu'à la décision finale des autorités, espère que Tennis Australia ira dans son sens et qu'elle n'aura pas à passer par la case justice. Rentrée lundi à Prague, la 82e mondiale, qui est revenue mardi sur l'enfer qu'elle a vécu à Melbourne, avoue en effet espérer tourner la page au plus vite sur cette mésaventure qui hante encore ses nuits. "Même dans mon pire cauchemar, je n'aurais pas pu imaginer ça, c'était trop. C'était comme si je regardais un film... Un long interrogatoire avec des ordres du genre : "Déshabillez-vous", "Habillez-vous". Je ne veux même pas y penser, et encore moins le revivre". Elle espère en revanche pouvoir bientôt se concentrer à nouveau sur sa passion. Pour l'instant, le traumatisme est toutefois encore trop récent pour qu'elle puisse simplement passer à autre chose. "Je ne pense pas au tennis. Je suis encore sous le choc, je ne l'ai pas encore digéré. Je suis épuisée". Alors si elle pouvait au moins obtenir une petite somme d'argent, ce serait le moins qu'elle puisse faire si on l'écoutait.