"J'étais surtout en mode survie"

"J'étais surtout en mode survie"

Rafael Nadal, qui a battu Alexander Zverev par abandon en demi-finale des Internationaux de France après plus de trois heures de jeu, a admis que les conditions très humides ne l'avaient pas aidé à développer son meilleur tennis.

En raison de la pluie qui s'est abattue sur Paris en début d'après-midi, la demi-finale de Roland-Garros entre Rafael Nadal et Alexander Zverev a dû se dérouler sous le toit du court Philippe-Chatrier, ce qui a probablement été la principale raison pour laquelle l'Espagnol a eu le plus de mal à mettre en place son jeu habituel, si bien qu'après seulement 3h06 de jeu, le score n'était que de 7-6, 6-6 pour l'homme aux 21 Grands Chelems, lorsque le joueur allemand a dû abandonner après s'être tordu la cheville droite. En conférence de presse, "Rafa" a bien sûr regretté la blessure de son adversaire, à qui il a souhaité de revenir sur le circuit le plus rapidement possible, mais il a également évoqué les conditions de jeu qui l'ont fortement perturbé.

Nadal : "C'est un miracle pour moi, ce premier set".

"Les conditions sont les plus lentes que j'ai vues depuis très longtemps ici à Roland-Garros, parce que c'était très humide cet après-midi. Et quand c'est très humide, les balles sont très grosses et c'est très difficile de créer des effets et de les soulever aussi. Les conditions n'étaient donc pas idéales pour moi. C'est pourquoi je n'ai pas réussi à construire le jeu que je voulais pour le dominer. Lui-même a d'ailleurs commencé le match de manière fulgurante. Le premier set a été un miracle pour moi. Mais j'étais là, je me battais, j'essayais de trouver des solutions à chaque instant. Il voyait et sentait que mes coups, mes balles, n'avaient pas l'effet escompté, celui que je peux normalement mettre dans mes frappes, que ce soit contre son coup droit ou contre son revers. Lorsque je jouais le long de la ligne ou que j'essayais de le décentrer avec un decay, mes balles ne rebondissaient pas comme d'habitude. Il pouvait donc se repositionner. Il en allait de même lorsque j'essayais de frapper son revers, qui est aujourd'hui l'un des meilleurs du circuit. Dans ces conditions, je ne pouvais pas le contrer et il frappait à chaque fois des balles propres, alors que j'étais surtout en mode survie. Je sais que lorsque je joue dans de telles conditions, je souffre un peu plus physiquement. C'est ce qui m'est arrivé en Australie contre Shapovalov. Et aujourd'hui, c'était encore le cas, ce n'était pas complètement fou, mais j'avais mal, enfin, nous avions tous les deux mal. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas tout au long du match, même si le niveau de tennis était très élevé, de bons points. Quand les balles sont lentes, les conditions sont difficiles, il y a beaucoup d'humidité, alors on souffre plus physiquement dans ce cas". Pas de chance pour lui, les mêmes conditions sont à peu près attendues dimanche (70% d'humidité à 15h00). Mais le roi de la terre battue en a vu d'autres....